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title: Critiques
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title: Films
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cover: images/nTe3DB.jpg
date: "2022-03-12"
title: '"Crocodile" Dundee II'
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## En bref
- Trop sombre !
- Trop long !
## Contexte
La suite de [_Crocodile Dundee_](/critiques/films/crocodile-dundee/) a été tournée en 1988, et tourne toujours autour de lintrépide bushman. Néanmoins, ce nouvel épisode se veut plus sombre, et ne colle pas parfaitement avec ce que jen attendais.
## Critique
Avec ce nouvel opus, _Crocodile Dundee_ prend une toute autre tournure. Dundee se retrouve aux prises avec un cartel de la drogue colombien.
Après une introduction en Colombie, la première moitié du film se déroule en ville. Malgré quelques scènes très bien ficelées et agréables, lambiance est lourde, et cest normal : le cartel sen prend à Sue, et Dundee se retrouve à devoir jouer les chevaliers servants pour sauver sa belle. Il rassemble pour cela une fine équipe de punks pour prendre dassaut la _mansion_ du magnat de la cocaïne. Ça prend du temps, et ça manque de rythme.
La deuxième partie du film nest pas plus rythmée, mais au moins on retourne sur les terres de Mick, son terrain de jeu favori. Cette - longue - séquence rappelle sans mal un autre film sorti six ans auparavant : _Rambo_. Ici aussi, Dundee défait ses ennemis un à un dans “sa” jungle, mais avec beaucoup moins de violence et de façon beaucoup moins soutenue que chez son comparse Stalonien. En effet, Mick ne tue jamais ses ennemis, il les neutralise. Scénaristiquement, cela impose des temps morts, beaucoup, trop finalement. Surtout quil ny a pas vraiment de twist ou de suspens pour amener tout ça : cest convenu, manque dambition. Plombé par une ambiance pesante, malgré les - trop rares - punchlines, le film ne surprend pas.
On ne passe pas spécialement un mauvais moment, mais il est très loin dêtre aussi bon que son prédécesseur, comme souvent.
## Conclusion
Quelques scènes bien amenées ponctuent ce nouveau volet de la saga _Crocodile Dundee_. Je pense notamment à lintervention de Mick pour sauver un suicidaire, le rassemblement des punks, les japonais avec leur appareil photo. Malheureusement, elles sont loin dêtre suffisantes pour sauver ce film, tiré vers le bas par un manque déquilibre de lambiance. Faire de Mick Dundee un justicier nétait peut-être pas pertinent, surtout quau final, ce nest même pas lui qui fait le sale boulot. Il me coûte de le dire, mais je suis nettement moins emballé que par le premier volet, même si jaime les thèmes “survivalisme” et “demoiselle en détresse”.

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cover: images/nGrrOD.jpg
date: "2022-03-12"
title: Crocodile Dundee
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## En bref
- L'un de mes premiers héros
- Trop court !
## Contexte
Sorti en 1986, _Crocodile Dundee_ est une comédie d'action où le bushman est attiré hors de sa campagne par une belle journaliste qui l'emmène voir la grande ville de New York... Dépaysement garanti !
Évacuons tout de suite ce qui va faire cringer les suppôts de la cancel culture : _Crocodile Dundee_ est un vieux film macho, sexiste, raciste, et on y tue des animaux - pour de faux. Il y a de la fesse, des patates de forain, des punchlines, et de la testostérone. C'est _Un indien dans la ville_ à la Bud Spencer et Terrence Hill, _Bienvenue chez les Ch'tis_ à l'américaine.
## Personnages
Mick Dundee est un bushman : survivaliste comme seule l'Australie est capable de les produire, il n'a peur de rien, prend toujours l'ascendant quelle que soit la situation, et fait preuve d'une extrême adaptabilité (c'est d'ailleurs une caractéristique fondamentale de tout survivaliste qui se respecte).
Bien que parfaitement capable de vivre en autarcie, il a néanmoins développé ses relations sociales autour de l'élément central de toute société : le bar du coin. Son assurance n'a d'égal que sa virilité, son adresse, et son absence de manières, source de situations très comiques quand il se frottera au gratin de New York...
Sue Charlton est une jolie journaliste au _Newsday_ de son papa. Elle se met sur les traces de Dundee pour vérifier si la légende est vivante. Une fois en Australie, elle se confronte à la rudesse du bushman, tout en étant inévitablement attirée par lui et ce, malgré son idylle citadine.
De fil en aiguille, la relation entre les deux va s'intensifier, ce qui ferait presque de _Crocodile Dundee_ un film d'amour.
## Esthétique
_Crocodile Dundee_ est pour le moins dépaysant. Le contraste entre le bush australien et la vie citadine est saisissant. Les reliefs plats et couverts d'arbres secs et d'herbes hautes s'opposent aux hauteurs des gratte-ciels et au foisonnement d'êtres humains de _Big Apple_.
Le point commun entre les deux ? Le bar local, définitivement l'icône universelle de la pratique des moeurs sociales. Moi qui déteste l'Australie (et les bars), ce film me donne presqu'envie d'aller boire une mousse dans ce qui est considéré par certains comme l'endroit le plus proche de l'enfer sur terre...
## Bande-son
Peter Best est aux commandes de la musique. C'est les années 80 : le thème principal est simple, sobre, mais aisément identifiable. On est loin de la _Marche de Vador_ évidemment, mais la musique de _Crocodile Dundee_ participe à l'identité du film.
Côté bruitages, c'est dans la tradition de ces vieux films. Les bourre-pifs sont exagérément bruyants, détonnants, et pour ainsi dire, satisfaisants. Les bruits des armes sont sensiblement les mêmes que dans n'importe quel film ou série de cette décennie. Cela donne un certain cachet au film quand visionné aujourd'hui.
À part l'accent irlandais, l'accent australien est probablement celui que je déteste le plus. Pourtant, dans _Crocodile Dundee_, je le tolère assez bien. Il faut dire qu'une grosse moitié du film se passe à New York, et que la partie australienne est très pittoresque, ce qui améliore significativement mon acceptation des vocalises locales.
## Quelques mots sur l'histoire
Sans - trop - spoiler, on devine facilement que Sue va tomber dans les bras du beau Dundee. Mais on n'a là que le début et la fin de l'histoire, et le scénario est assez bien ficelé pour ne pas en faire des tonnes, dans un sens comme dans l'autre. Le film est court (98 minutes), ce qui laisse peu de temps pour des intrigues complexes et, au final, chiantes. _Crocodile Dundee_ nous épargne cela en nous racontant une idylle bien amenée, entraînée par une action soutenue, qui ne laisse aucune place à l'ennui. On en regrette même que ça ne dure pas plus longtemps !
## Conclusion
L'acteur Paul Hogan a donné corps à _Mick Dundee_ avec brio. J'aurai voulu beaucoup plus de bastons à la Bud Spencer et Terrence Hill, plus de punchlines, plus de séquences "survivalisme", mais au moins, le film ne fait pas dans l'excès. Il permet de passer un excellent moment. Ce _Crocodile Dundee_ a été l'un de mes premiers héros, de loin préféré aux héros classiques des geeks de l'époque (Luke Skywalker par exemple), même quatre décades plus tard.
Il ne se regardera pas avec les mêmes yeux selon la génération. Il est probable que la jeune génération haïsse profondément ce film, comme la plupart des productions de la décennie 80. Il faut être un peu plus mature que cela pour se rappeler que les préoccupations de la société moderne ne sont pas celles d'il y a quarante ans. Mais en ce qui me concerne, il fait partie de mes films préférés.

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title: Les marionnettistes de *Jurassic World* aux commandes de l'*Apatosaurus*

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cover: images/MWhmT4.jpg
date: '2024-02-26'
title: Filmed in Supermarionation
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Initialement sorti en 2014, ce nest quaujourdhui que jai découvert ce documentaire de près de 2 heures sur Netflix.
Comme quoi, parfois, les recommandations ont du bon !
## Ce nest pas ce que vous croyez
Allez, on va évacuer tout de suite le jeu de mots comme ça cest fait : **non, ce nest pas le titre dun jeu Mario qui na jamais vu le jour**.
La Supermarionation est un terme venant de la concaténation des mots “super”, “marionnette” et “animation”.
Autrement dit, on parle de techniques évoluées danimations de marionettes dans le cadre de productions filmées.
Le terme a été forgé dans le Royaume-Uni des années 1960 par Gerry et Sylvia Anderson, alors à la tête dune entreprise en difficulté financière.
Le documentaire est consacré à cette entreprise, AP Films, à qui lon doit notamment la série [*Thunderbirds*](https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Sentinelles_de_l'air).
## Ce nest pas non plus ce que je croyais !
Il marrive souvent de ne pas savoir quoi regarder sur Netflix, alors plutôt que de *swipe* pour rien pendant des heures, je lance un film, une série ou un documentaire à la limite de laléatoire, en me disant que ce nest pas grave si je mendors devant.
Et très souvent, je fini par dévorer ce que je vois.
*Filmed in Supermarionation* est exactement ce genre de contenu.
Alors, certes, le synopsis est clair, tout comme la séquence dintroduction, mais jy ai trouvé un peu plus que ce à quoi je mattendais.
Le documentaire nous replonge donc dans les années 1960, années fascinantes par le contexte géo-socio-scientifico-politique.
Guerre Froide, course à lespace, tout ça.
Il y avait donc une certaine ambiance, pas forcément très positive mais en tout cas inspirante pour raconter des histoires de course à lespace, de protection contre lenvahisseur et autres thèmes du même genre.
Déjà, rien que pour ça, ma curiosité est en alerte.
Ensuite, jai toujours été intrigué par la façon dont on faisait des effets spéciaux “dans le temps”.
Il faut bien comprendre que le premier “vrai” film de science fiction que jai pu voir, cétait [*Jurassic Park*](/critiques/films/jurassic-park/), et lui-même a révolutionné les effets spéciaux (que lon se remémore la brusque transition des marionnettes de Phil Tippett vers des modèles en 3D animés par ordinateurs, rappelée dailleurs dans [*The Official Script Book*](/critiques/livres/jurassic-park-the-official-script-book/)).
Après avoir présenté les premiers succès de lentreprise à la fin des années 1950 et au début des années 1960, on commence à parler des évolutions faisant intervenir lélectronique en vue daméliorer la synchronisation labiale des marionettes avec leurs dialogues.
Mais cest aussi lensemble des décors, tous produits à léchelle des poupées, qui a vraiment piqué ma curiosité.
Et de répondre à une de mes interrogations principales en la matière : comment dominer le feu et leau à cette échelle pour les rendre plus réalistes.
Le travail final, bien quétant obsolète pour nos yeux contemporains, était vraiment excellent.
On ne peut pas affirmer que les animatroniques modernes soient héritées de cette époque, mais il ne fait aucun doute que certaines techniques découvertes il y a près de 60 ans sont toujours en oeuvre aujourdhui, bien quévidemment modernisées.
Il suffit de voir le *making-of* de [*Jurassic World*](/critiques/films/jurassic-world/) pour sen convaincre : bien que mécanisées et bourrées délectronique, il y a encore des marionnettistes qui contrôlent certaines reproductions de dinosaures, en loccurrence un *Apatosaurus*.
![FBikLc](images/FBikLc.jpg)
## Conclusion
Je suis trop jeune pour avoir connu la belle époque des *Thunderbirds*, mais il me semble que même dans mon entourage, il y avait des fans de la série.
Malgré lobsolescence visuelle manifeste, je ne peux mempêcher de trouver à la supermarionation un charme unique, auquel contribuent des décors et des effets-spéciaux réalisés à léchelle.
Cette sensibilité me vient sûrement de mon intérêt pour les dioramas, entre autres.
*Filmed in Supermarionation* sent bon les années 60.
Même si lon na jamais connu les intervenants, on ne peut que ressentir une énorme empathie devant tant de dévouement à leur art.
Lhommage est prenant, intéressant, touchant, palpitant.
En bref, ce documentaire nostalgique et passionné, empreint damour et damitiés, nous montre une tranche de lhistoire télévisuelle et cinématographique, probablement peu connue (en tout cas, par moi) mais pourtant importante, voire fondatrice.
Jai adoré.
Je recommande !

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cover: images/qZJsZd.jpg
date: '2024-03-10'
title: Galaxy Quest
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## Introduction
Sorti en 1999 et réalisé par Dean Parisot, "*Galaxy Quest*" est une comédie de science-fiction qui rend hommage et parodie gentiment "*Star Trek*".
J'ai découvert ce film, comme souvent, un peu par hasard en ne sachant pas quoi regarder.
Il s'est révélé une excellente surprise, quoique déroutante !
*Galaxy Quest* raconte l'histoire rocambolesque du casting d'une série TV sur le déclin, pastiche de *Star Trek* qui n'illusionne plus personne, et surtout pas ses propres acteurs...
## Personnages et acteurs
Tim Allen incarne Jason Nesmith, le capitaine du vaisseau, arrogant mais charismatique.
Pour rappel, il est la voix originale de Buzz Lightyear dans *Toy Story*.
Sigourney Weaver joue Gwen DeMarco, officier de communication.
Quelle que soit l'actrice, le premier rôle féminin d'une parodie de *Star Trek* n'a pas du être facile.
Et encore, on est en 1999 !
Jusque là connue pour ses rôles de femme forte dans la saga *Alien*, elle se prend à jouer l'icône sexy et positivement nunuche.
Et elle s'en sort avec tous les honneurs !
Elle est drôle, attachante, à des années-lumière de ses rôles précédents, si j'ose dire.
Alan Rickman, après son illustre carrière théâtrale et avant son avènement dnas la saga *Harry Potter*, incarne Alexander Dane, un... acteur de théâtre sérieux, coincé dans le rôle d'un alien.
Notons aussi la présence d'autres acteurs célèbres comme Tony Shalhoub ou Sam Rockwell, entre autres.
Bref, un casting on ne peut plus intéressant !
## Scénario
Le scénario de "*Galaxy Quest*" se distingue par sa créativité, son originalité, et sa capacité à jongler habilement entre hommage sincère et parodie cinglante des séries télévisées de science-fiction, en particulier "*Star Trek*". Ce qui démarre comme une comédie sur un groupe d'acteurs déchus, nostalgiques de leurs jours de gloire dans une série spatiale culte, se transforme rapidement en une aventure épique où la fiction devient réalité.
Le pitch est assez classique, en tout cas pour un film regardé en 2024 : des extraterrestres, les Thermiens, confondent les enregistrements de la série "*Galaxy Quest*" avec des documents historiques et recrutent les acteurs de la série pour les aider à vaincre un ennemi redoutable, pensant qu'ils sont de véritables héros spatiaux.
Je trouve, malgré tout, qu'il n'a pas fallut bien longtemps au reste du casting pour être convaincu de devoir suivre leur prétendu commandant.
Un peu plus d'insistance aurait renforcé l'immersion, mais serait peut-être devenu ennuyant.
Quoiqu'il en soit, le film navigue avec brio entre les moments de parodie, où il se moque des conventions et des clichés du genre (comme les rôles stéréotypés dans les séries - surtout à l'époque, les solutions technologiques improbables, les fans *excessivement* passionnés), et les moments d'hommage, où il montre un profond respect pour ces mêmes éléments.
Cette dualité est le cœur du scénario, offrant à la fois des rires et des moments touchants.
J'ai apprécié le fait qu'on ne se sent pas insulté quand on est soi-même fan de quelque chose.
Même s'il faut reconnaître que parfois, certains vont très loin...
Mais ils ont aussi leur rôle à jouer !
Chaque personnage principal, de Jason Nesmith à Gwen DeMarco, en passant par Alexander Dane, a son propre arc narratif, qui se développe et se résout de manière satisfaisante au fil de l'histoire.
Les acteurs, confrontés à des situations qui les dépassent, doivent apprendre à devenir les héros qu'ils ont seulement prétendu être à l'écran, et cette évolution personnelle propre à chaque personnage les rend tous touchants et appréciables, même ceux que l'on détestait initialement.
C'est le genre d'écriture que l'on n'attend pas forcément d'un pastiche, et qui manque bien trop souvent aux oeuvres autrement plus ambitieuses.
En outre, et c'est peut-être le plus remarquable, presque tous les personnages vus à l'écran finissent par jouer un rôle majeur à la résolution du film.
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
Même celui qui est censé toujours se faire tuer...
</details>
## Bande son et bruitages
La bande son, composée par David Newman, accompagne l'action et les moments émouvants du film.
Les thèmes musicaux rappellent ceux des grandes sagas spatiales, enrichissant l'atmosphère sans jamais surjouer.
Quant aux bruitages, on reconnaîtra des sons emblématiques de la science-fiction mais aussi des créations originales, contribuant à l'immersion dans cet univers à la fois familier et nouveau.
Dans l'ensemble, rien ne m'a ni choqué ni enthousiasmé au niveau du son.
Point de symphonie magistrale, mais point de fausse note non plus !
## Conclusion
C'est une célébration de la culture geek, du rôle des héros fictifs dans nos vies, et du pouvoir de la fiction pour rassembler les fans.
Comme dit, j'ignorais l'existence de ce film jusqu'à ce que Netflix me le fasse découvrir.
C'est important pour moi de compléter ma culture, notamment cinématographique, et le faire par sérendipité - un peu aidée par les algorithmes de Netflix - est assez grisant, surtout quand je tombe sur des perles comme *Galaxy Quest*.

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cover: images/QV6mea.jpg
date: '2024-03-04'
title: Interstellar
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## En résumé
Sorti en 2014 et réalisé par [Christopher Nolan](https://fr.wikipedia.org/wiki/Christopher_Nolan), *Interstellar* est devenu une référence dans le genre de la science-fiction. Complexe et ambitieux, il aborde des thèmes tels que la survie de l'humanité, les voyages dans l'espace, mais pas seulement...
Il est devenu l'un de mes films préférés de tous les temps.
## Distribution et personnages
Interprété par [Matthew McConaughey](https://fr.wikipedia.org/wiki/Matthew_McConaughey), Joseph Cooper est un ancien pilote de la [NASA](https://www.nasa.gov/) et ingénieur, reconverti en agriculteur suite aux changements climatiques drastiques sur Terre. Il incarne le cœur émotionnel du film, tenaillé entre le devoir envers sa famille et celui envers l'humanité.
[Anne Hathaway](https://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Hathaway) joue le rôle du Dr. Amelia Brand, une scientifique dévouée et astronaute de la mission. Fille du professeur Brand, elle partage la détermination de Cooper à réussir la mission, quitte à prendre des décisions aux conséquences funestes...
Murph, la fille de Cooper, est jouée à différents âges par [Mackenzie Foy](https://fr.wikipedia.org/wiki/Mackenzie_Foy) et [Jessica Chastain](https://fr.wikipedia.org/wiki/Jessica_Chastain). Brillante et déterminée, Murph ressent une trahison profonde lorsque son père quitte la Terre, mais canalise ses sentiments dans la poursuite de la science, contribuant finalement de manière cruciale à la résolution du film.
[Michael Caine](https://fr.wikipedia.org/wiki/Michael_Caine) incarne le professeur Brand, un scientifique brillant à la tête de la dernière mission de la NASA pour sauver l'humanité. Père d'Amelia, il est déchiré entre son désir de sauver le monde et ses secrets les plus terribles...
Les robots du film, à l'image de TARS et CASE, tranchent radicalement avec ce que la science-fiction nous proposait jusqu'à présent. Que l'on pense au psychopathe de *2001, l'Odyssée de l'Espace* ou au maniaco-dépressif de *H2G2*...
Dotés d'un humour et d'une empathie paramétrables (entre autres), ils offrent un soutien logistique et émotionnel aux humains.
Considérant leurs punchlines rares mais percutantes, j'aurais apprécié davantage d'interactions avec ces robots, d'autant plus qu'ils ne sont pas les antagonistes de l'histoire, pour une fois.
## Critique
*Interstellar* se distingue par son ambition de mêler une narration profondément humaine à une exploration rigoureuse de concepts scientifiques avancés. La véracité scientifique du film, notamment dans sa représentation des trous noirs, des distorsions temporelles et des voyages interstellaires, est un de ses atouts majeurs. En consultant l'astrophysicien [Kip Thorne](https://fr.wikipedia.org/wiki/Kip_Thorne), un expert en relativité générale, Nolan a assuré que le film s'appuie sur des théories scientifiques solides, offrant une représentation visuelle saisissante de phénomènes comme le trou de ver et le trou noir Gargantua.
Le scénario nous offre une remarquable balade en montagnes russes émotionnelles.
On passe de la catastrophe écologique au déchirement d'une famille, de trahisons en trahisons, d'espoirs en tragédies funestes, la tension n'est finalement interrompue que par des séquences contemplatives, auxquelles [ma récente acquisition](/interets/informatique/2024/01/15/2024-l-annee-du-changement/#installation-audiovidéo) d'un téléviseur 4K OLED et de HomePods rend parfaitement justice.
Ces séquences ne concernent d'ailleurs pas que les représentations du trou de ver et du trou noir, déjà amplement saluées par la critique : j'ai été complètement bluffé par l'ambiance sonore et visuelle de la tempête de poussière sur Terre, le tsunami, ou encore les nuages de glace !
La photographie est merveilleuse, et nous fait découvrir des mondes spectaculaires et magnifiquement hostiles.
Je déplore toutefois un flou visuel, léger mais presque constant, manifestement du à une mise au point parfois hasardeuse.
Je commence à m'habituer à la 4K, et en tant qu'autiste, ce genre de détails m'affecte particulièrement.
Je suis certain que cette sensation est trop légère pour incommoder n'importe qui d'autre, mais je le mentionne parce que ça m'a causé un léger inconfort.
Je constate avec beaucoup de satisfaction qu'il n'a été nullement besoin de montrer des scènes à caractère sexuel pour faire d'*Interstellar* un excellent film.
Et bien qu'aucun animal n'ai été maltraité pour sa création, les robots ont pris cher par contre...
## Musique et bruitages
Le film est magnifié par la musique de [Hans Zimmer](https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Zimmer).
Bien qu'il soit un immense compositeur, je préfère mettre ici en avant tout ce qui ne concerne pas la musique du film.
Le bruitage est rigoureusement sans faille, jusque dans les silences : **enfin** un film qui offre des séquences dans l'espace absolument silencieuses.
C'est trop rare pour ne pas être mentionné, en tout cas compte tenu de ma modeste culture cinématographique.
Je l'ai déjà mentionné mais je le redit ici : les bruitages, en particulier lors de la scène de la tempête, sont vraiment bluffants.
La spatialisation est exemplaire.
Rappelons, à toute fin utile, que j'ai toujours disposé d'un kit 5.1 mais que je suis récemment passé à une paire de HomePods ; je suis **enchanté** par ces enceintes.
Je savais que le son serait bon, mais là je me sens vraiment immergé dans l'action.
Je sais que c'est un peu racoleur (bien que je n'ai pas d'affiliation avec Apple...), mais je suis vraiment content de ma mise à jour.
## Conclusion
J'ai passé sous silence un certain nombre de points qui me sont pourtant chers (tels que l'apocalypse, la survie, etc.), mais *Interstellar* a trop à offrir (en près de 3h) pour m'attarder sur ces concepts.
De toute façon, malgré quelques passages qui m'ont parus longs (principalement les séquences s'attardant sur les relations humaines...), le film passe trop vite pour ça.
*Interstellar* est un monument de la science-fiction.
Il fait définitivement partie de mes films préférés, et je le range avec plaisir aux côtés de *The Martian* (dont je n'ai toujours pas publié ma critique...) dans la catégorie "Espace".
Décidément, je ne comprends pas comment j'ai pu passer à côté pendant dix ans...

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cover: images/LeKE88.jpg
date: '2021-09-24'
title: Jurassic Park III
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## En bref
- De la baston titanesque avec un nouveau _nemesis_
- Une histoire courte et pas originale...
- ...mais qui aborde des sujets très intéressants
## Contexte
Dans _Le Monde Perdu_, Ian Malcom part sur Isla Sorna sauver des vies. Quatre
ans après, dans _Jurassic Park 3_, Alan Grant part sur Isla Sorna sauver des
vies. Contre son gré, certes. Le coeur du scénario n'est pas vraiment
intéressant ; ce sont les idées connexes qui donnent son sens à cet épisode.
En effet, on s'intéresse ici au comportement des animaux, des dinosaures, et en
particulier des _Velociraptor_. Sans aller jusqu'à une étude approfondie et/ou
complexe, le _Velociraptor_ n'est plus simplement un prédateur qui veut manger
les humains juste pour jouer au prédateur (contrairement au nouvel antagoniste,
le _Spinosaurus_).
En outre, _Jurassic Park 3_ propose une réflexion intéressante sur l'éthique de
la science, et de la génétique employée à la création d'espèces éteintes. Un
dilemne déjà soulevé en 1993 dans [_Jurassic Park_](/critiques/films/jurassic-park/) bien
sûr, mais - promptement, malheureusement - réévalué près de dix ans plus tard,
et fort bien résumé par Alan Grant lors de la conférence au début du film.
## Personnages
C'est avec plaisir que l'on retrouve Alan Grant et Ellie Sattler (incarnés par
Sam Neill et Laura Dern) dans _Jurassic Park 3_. Ils sont séparés mais restent
bons amis. Vous me direz, leur relation n'a jamais été très explicite. Sam Neill
est décidément un de mes acteurs préférés, tandis que Laura Dern, moins présente
dans le scénario, est quelque peu effacée.
A l'exception de Téa Leoni, dont la prestation est honorable, le reste du
casting est relativement moyen. Disons simplement qu'aucun acteur ne se démarque
franchement.
## Esthétique
Stan Winston est toujours aux commandes des animatroniques, et ILM aux
animations par ordinateur. Le résultat est plutôt bon, en particulier sur les
_Velociraptor_. Seules quelques scènes impliquant le _Spinosaurus_ ou les
_Pteranodon_ ont relativement mal vieilli, à cause de leurs mouvements trop
mécaniques par rapport à nos standards post-2020. Le travail titanesque réalisé
sur ces effets spéciaux ne peut cependant pas être négligé ou dénigré, même
vingt ans plus tard !
Il est évident que les _Velociraptor_ ont fait l'objet d'un soin tout
particulier, essayant de trouver un compromis esthétique entre les théories
scientifiques les plus récentes (notamment en ce qui concerne la présence de
plumes) et la cohérence de l'histoire (en 1993, ils étaient parfaitement
glabres).
## Bande-son
Cette fois, c'est Don Davis qui est responsable de la musique, John Williams
étant occupé à d'autres projets sur le moment. On sent tout de suite la
différence, mais il faut reconnaitre que le rythme imposé par le film ne se
prête pas vraiment à la contemplation auditive. Les images nous entraînent plus
vite que la musique, qui ne laisse aucune empreinte distinctive ou mémorable.
Les vocalises des dinosaures sont variées et très bien réalisées. Encore une
fois, en tant que sujets centraux, les _Velociraptor_ ont été particulièrement
soignés, et c'est presque tout un langage spécifique qui a été créé pour eux.
Une franche réussite, au contraire des bruitages parfois franchement mauvais :
c'est particulièrement désagréable dans la scène de la volière.
## Conclusion
Une critique à l'image du film : courte. _Jurassic Park 3_ est pour moi un
dilemne existentiel. Je l'aime parce que c'est un _Jurassic Park_ et qu'il
contient des éléments que je trouve intéressants : l'éthologie, un thème
récurrent dans la saga mais particulièrement développé dans ce troisième épisode
(mais moins que dans [_Jurassic World_](/critiques/films/jurassic-world/)) et l'éthique
scientifique. Et puis l'introduction du _Spinosaurus_ et le rythme soutenu du
film sont appréciables, et certaines scènes sont vraiment très bonnes.
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
La meilleure scène du film étant probablement l'affrontement entre le _T. rex_
et le _Spinosaurus_, titanesque, terrible, brutale, et désespérément courte...
Surtout si on la compare à l'affrontement entre le _T. rex_ et le _I. rex_ de
_Jurassic World_ !
</details>
Mais le casting est en retrait, malgré la présence de Sam Neill et de Laura
Dern, la musique n'a rien d'extraordinaire puisqu'elle puise dans la bande
originale du premier film, les bruitages sont encore plus mauvais que dans
[_Le Monde Perdu_](/critiques/films/the-lost-world-jurassic-park/) (à l'exception des cris
des _Velociraptors_ évidemment), et le scénario est trop court et trop peu
original (j'ai presqu'envie de parler de reboot du _Monde Perdu_...).

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@@ -0,0 +1,201 @@
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cover: images/snkZZw.jpg
date: '2021-09-10'
title: Jurassic Park
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## En bref
Un film presque parfait, même visionné presque trente ans plus tard !
## Contexte
Le film sort en 1993, et se base sur le livre éponyme écrit par Michael Crichton
trois ans auparavent. La génétique et le clonage étaient alors des domaines
scientifiques relativement nouveaux, et alimentaient le fantasme de recréer des
animaux éteints, et en particulier des dinosaures.
Cest ainsi que John Hammond (incarné par le regretté Richard Attenborough),
riche à milliards, se lance dans la création dun parc peuplé de dinosaures
ramenés à la vie par la science.
## Les personnages
La quasi-perfection de _Jurassic Park_ vient en partie de son casting. Aucune
fausse-note nest à déplorer : les personnages sont variés et originaux, et
leurs interprètes sont **tous** absolument stupéfiants.
Alan Grant, par exemple, interprété par Sam Neill, atteint un équilibre rare
entre lenthousiasme et linquiétude, et entre lassurance et la peur. Cette
remarque est valable tant pour le personnage que pour lacteur : Sam Neill est
juste et précis, cerne parfaitement Alan Grant, comme sil avait été lui-même
un paléontologue renommé.
Laura Dern prête ses traits et sa voix à la paléobotaniste Ellie Sattler. Elle
aussi est juste et précise dans son interprétation : joie, stupeur, peur,
terreur, sans fausse note.
Mon acteur préféré du film, et que je retrouve avec plaisir dans _Le Monde
Perdu_, et dans une moindre mesure, dans la saga
_Jurassic World_, cest Jeff Goldblum, qui incarne le
Professeur Ian Malcom, chaoticien de son temps. Ce qui est surprenant
dailleurs, puisque
[je suis moi-même détracteur de la théorie du chaos](https://git.dern.ovh/Livres/reflexions/src/branch/main/03%20-%20Hasard%2C%20chaos/01-introduction.md)
depuis longtemps ! Pourtant, Ian Malcom dégage une assurance charismatique, et
sexprime dune voix telle que seul Jeff Goldblum est capable de produire. Et,
en plus de son intelligence, il est doté dun humour varié, allant de la
moquerie à la dérision, en passant par la vanité et le flegme.
Richard Attenborough est un choix intéressant pour le personnage de John
Hammond, à lorigine du parc et de ce quil contient, ce pourquoi il a “dépensé
sans compter”. En effet, Richard est le frère de David, qui est naturaliste.
Sil avait les traits parfaits pour incarner un riche entrepreneur qui veut
passer sa retraite à dépenser sa fortune pour réaliser un rêve, son frère fut
sans doute une importante source dinspiration pour lélaboration de son
personnage.
Il est grand-père de deux enfants, Tim et Alex, respectivement interprétés par
Joseph Mazzello et Ariana Richards. Le premier, le plus jeune, est passionné de
dinosaures, alors que sa soeur est une nerd. Des enfants très intelligents donc,
et qui se montreront plus ou moins aptes à gérer une situation de crise. Là
encore, la prestation fournie par leurs acteurs respectifs est excellente.
On fait également la connaissance du Dr Wu, que lon ne croisera plus avant
la saga _Jurassic World_. Un Dr Wu incarné par un B. D.
Wong tout jeune mais déjà en train de mélanger des ADNs et concocter tout un tas
de créatures toutes plus extraordinaires les unes que les autres. Ce nest que
plus tard que les scénaristes lui donneront un rôle plus sombre, mais dans
_Jurassic Park_, cest un jeune scientifique à laube de découvertes majeures.
Autre de mes personnages préférés, Samuel L. Jackson dans un rôle où on ne
lattendrait pas aujourdhui : le nerd, suffisamment bon pour gérer le parc avec
quelques stations Quadra 700, mais malheureusement pas assez pour rattrapper les
errements de Denis Nedry, lui aussi informaticien, mais passé du côté obscur de
la Force. Samuel L. Jackson se montre extrêmement convainquant clavier à la
main, ce qui est plutôt rare sur les écrans. Ses doigts parcourant les touches
du clavier dun rythme élevé témoigne dune assurance que jai vu chez peu
dacteurs qui, dans pareille situation, ont tendance à surjouer. Et lambiance
quil met dans la salle de monitoring, rien quavec son mégot de cigarette
fumant comme si cette fumée sortait vraiment de son cerveau, est digne des cyber
cafés des années 1990, et fait vibrer ma corde sensible. Enfin un informaticien
est présenté sur grand écran dans un rôle crucial, important, [et plus comme un
gosse quon enferme dans un casier](/interets/informatique/2021/03/05/plaidoyer-en-faveur-de-l-intelligence/).
Ce qui nest pas le cas de Dennis Nedry, interprété par Wayne Knight, quon
déteste assez rapidement puisquil va être à lorigine de la chute du parc. À
noter toutefois larc narratif intéressant à son sujet dans la série _LEGO®
Jurassic World : La Légende dIsla Nublar_.
On notera enfin trois acteurs de relativement moindre importance, mais tout
aussi bons : Bob Peck qui incarne Muldoon, le garde-chasse (un rôle qui sera
attribué à différents acteurs au fil des épisodes de la saga), Martin Ferrero
qui incarne Donald Gennaro, lavocat de Hammond, et Cameron Thor qui interpréte
Lewis Dogson qui, semble-til, pourrait avoir un rôle à jouer dans _Jurassic
World: Dominion_, le chapitre conclusif de cette histoire à placer aux rangs
des plus grandes de ce siècle, telles que _La Planète des Singes_, ou _Alien_.
## Esthétique
Les débuts de la génétique sont aussi les débuts de linformatique artistique,
et cest en visionnant le _Making Of_ que lon sen rend le mieux compte.
Spielberg et ses équipes nont rien fait de moins que révolutionner les effets
spéciaux. Entre les dinosaures moulés et construits à échelle réelle, les
animatroniques gigantesques produites pour les besoins du film, et lutilisation
de linformatique pour animer tous ces animaux, avec les moyens de lépoque,
considérant quaujourdhui encore on galère à faire des films mêlant prises de
vue réelles et animation par ordinateur, on se rend compte que le travail sur
les dinosaures a été titanesque, et que le résultat est largement à la hauteur
des attentes. Ces effets spéciaux ont marqué le début dune nouvelle ère.
_Jurassic Park_. 1993. Jai dix ans, geek (des dinosaures et des ordinateurs).
Je regarde ce film près de quatre cent fois en deux ans. Je le regarde encore
aujourdhui, presque trente ans plus tard, au moins une fois tous les deux mois.
Et il y a un élément constant dans toute la saga : lîle de Kauai. Et je rêve
dy aller. Je rêve de voir ce que tous ces gens ont vu, car cest pour moi le
plus bel endroi sur Terre, celui qui mattire le plus, celui où je pourrais me
sentir chez moi.
Kauai, dans larchipel dHawaï, est lendroi parfait pour filmer _Jurassic Park_
et cest dailleurs ce même emplacement qui a été choisi pour les plans larges
en extérieur de toute la saga, ajoutant la constance au merveilleux, la beauté
au sauvage, le naturel et lartificiel, la quiétude et leffroi, car non
contents de nous montrer lîle sous ses plus beaux attraits (ah, ces
montagnes…), on nous montre aussi une île ravagée par les tempêtes, créant un
climat aussi important pour le film original que pour les autres puisque cest
encore un élément que lon retrouve dans toutes les suites.
## Bande son
John Williams est responsable de ces quelques notes qui me restent en tête
depuis trente ans. Seul un maître peut minfliger une telle torture, car chaque
fois quelles résonnent, je dois regarder le film. Tel les croyants allant à la
messe au son des cloches, ces violons me poussent à rejoindre ma TV et me
plonger dans Jurassic Park, puis dans Jurassic World, encore, et encore, sans
jamais ressentir le moindre ennui. Il fait partie de ces compositeurs capables
de raconter une histoire avec ses musiques, de façon aussi claire et expressive
que nimporte quel scénariste avec des mots. Déjà considéré comme une légende
bien avant _Jurassic Park_ (on lui doit les musiques de _Star Wars_ et _Indiana
Jones_ notamment, excusez du peu), ce film lui offre loccasion dessayer autre
chose. Et tout génie quil est, il a accompli cette tâche avec brio.
Les bruitages sont loin dêtre en reste, car faire “parler” des animaux disparus
et desquels nous ne disposons toujours pas dinformations précises sur les
bruits quils pouvaient émettre, est également un coup de génie. Lobservation,
lenregistrement et le mixage de différents cris danimaux contemporains, tels
que des dauphins, des lions, des orques, des éléphants, etc. ont permi de
réaliser des bruits originaux, dans lesquels on sent un travail acharné de
curiosité mêlée de passion, pour tenter de trouver la bonne combinaison, et le
fait est que ça marche. On découvrira peut être dans quelques dizaines dannées
quen réalité, ils en étaient loin, mais pour 1993, pour _Jurassic Park_, le
travail de bruitage est parfait.
## Lhistoire
Bien que sinspirant du livre de Crichton, _Jurassic Park_ sen éloigne. Je ne
peux lui en tenir rigueur : le film a apporté une dimension inconnue du livre,
la troisième. Voir ces dinosaures évoluer et interagir avec leur environnement
est une toute autre expérience que se les imaginer. Certes, le travail de
Crichton a été indispensable, mais Spielberg lui a donné une forme que nimporte
qui peut appréhender. De plus, lhistoire suivie par le livre me semble moins
pertinente, moins agréable à contempler. Le film, quant à lui, nous offre des
arcs narratifs à foison, certains sous-exploités, comme _Le Monde Perdu_ et
_Jurassic Park III_, dautres prodigieux comme la saga _Jurassic World_. Au bout
du compte, on en veut toujours plus.
_Jurassic Park_ est aussi une réflexion sur notre usage des sciences, que lon
peut résumer à cette citation de Ian Malcom :
> Vos scientifiques sont tellement préoccupés à chercher comment créer des
> dinosaures quils ne se demandent pas sils en ont le droit.
Le film interroge sur la notion du “pouvoir” (être capable de faire quelque
chose) opposée à celle du “devoir” (est-il moral de faire ce dont on est
capables ?), mais aussi sur la notion de contrôle, centrale dans _Jurassic Park_
mais oubliée dans ces suites, jusquà larc _Jurassic World_.
Outre ces réflexions philosophiques, en 1993 se posait la question de savoir si
les dinosaures étaient plus proches des oiseaux que des reptiles, et cest avec
assurance que _Jurassic Park_ tranche pour la première option, par la voix
dAlan Grant, qui sera moqué pour cela au début du film. Lidée vient du
paléontologiste Jack Horner (qui a aussi participé à lélaboration de
lesthétique des dinosaures). Les recherches menées sur la question durant les
décennies à venir ont apporté de nombreux éléments allant en ce sens, faisant
pratiquement de _Jurassic Park_ un film danticipation, en tout cas sur ce point
spécifique.
## Conclusion
Un film que jai vu pour mes dix ans et que je regarde régulièrement avec un
plaisir qui na rien perdu de sa force ne peut être quun film dexception.
Cest la raison pour laquelle je lui accorde sa place de meilleur film de tous
les temps, ex-aquo avec _Jurassic World_, car lun corrige les défauts ou
manquements de lautre : il est indispensable de voir le premier pour
sémerveiller sur le deuxième, et il est non moins indispensable de regarder le
deuxième pour créer la nostalgie du premier. Ils sont complémentaires, et ont
contribué à me donner des émotions étant jeune, et y contribuent encore
aujourdhui après trente ans.
Les imperfections de _Jurassic Park_ sont si insignifiantes que je les ai gardé
pour la fin : il manque de la romance (qui aurait créé un attachement encore
plus fort aux personnages dAlan et Ellie) et du _sex-appeal_ (Allan et Ellie
sont loin dêtre aussi beaux quOwen et Claire de _Jurassic World_).

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date: '2021-12-04'
title: 'Jurassic World: Dominion prologue'
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Nous voici en présence dun court-métrage (5m30s environ) destiné à nous mettre
leau à la bouche en attendant la sortie en juin 2022 de _Dominion_ (un _teaser_
dans la langue de Washington). Et cest parfaitement parfait !
> Impossible pour moi de ne rien spoiler ici à cause dun excès denthousiasme.
> Allez regarder la vidéo avant de lire ma critique !
> Autre chose, je ne suis pas paléontologue. Je suis passionné, mais peut-être
> pas au point de différencier des espèces proches les unes des autres au
> moindre coup doeil, ne men veuillez donc pas si je me trompe. Merci 🙏
> Notez aussi que, même si ça peut être trompeur (🙄) ce nest pas un
> documentaire. On sait, il y a des dinosaures du Crétacé en plus du
> Jurassique ; non, il ny a pas que des dinosaures, il y a aussi des reptiles,
> etc. Pas la peine de la refaire à chaque fois. Ce genre de libertés ne me
> dérangent pas plus que ça du moment que le _film_ envoie du paté. Même
> remarque concernant la cohérence géographique des espèces découvertes ici, on
> peut toujours supposer que _tout_ na pas été _fictionnellemment_ filmé en
> Amérique…
## Description détaillée
On commence comme on ne sy attend pas pour un _Jurassic Park/World_ : un
premier plan magnifique de coucher de soleil sur des arbres de savane (pardon,
je ne suis pas botaniste), un second tout aussi beau sur une rivière de montagne
enneigée, un insecte vient se poser sur ce que lon croit être un tronc alors
que cest la patte dun _Mamenchisaurus_. Il nest pas seul dailleurs, ses
congénères profitant bien des terres marécageuses en compagnie dune ribambelle
de _Quetzalcoatlus_ reconnaissables à leur crête, et sur lesquels on notera la
présence dun duvet.
Nouveau plan sur un _Ankylosaurus_ et les membres de son troupeau, buvant
paisiblement leau de la rivière, soufflant lexcédent par les narines comme les
buffles modernes.
On passe ensuite dans un canyon, absolument époustoufflant, suivant le vol dun
_Pteranodon_ jusquà son nid, tandis quun autre plonge dans la rivière pour
pêcher.
Nouveau venu dans la saga, un _Oviraptor_, parfaitement emplumé, dévore un oeuf
dans une caverne. À peine deux minutes sont passées, mais une première chose
saute aux yeux : le réalisme des comportements dont la complexité va _crescendo_
et qui plafonne avec cet _Oviraptor_. Pour des images de synthèse, les
mouvements sont calibrés au millimètre. Sans prendre en considération ces
techniques, on croirait voir une grosse poule (dinde ?) antique. Bluffant.
Un immense troupeau de _Nasuceratops_ traverse une rivière. Lun dentre eux
a perdu une corne, un petit rejoint sa famille, un autre se vautre dans leau,
un autre sy ébroue. Cest paisible, routinié, comme sils faisaient ça tous les
ans (mais cest parce quils le faisaient réellement…).
Nouveau plan : un petit dinosaure nettoie les dents très pointues dun dinosaure
beaucoup plus grand, un _Giganotosaurus_, à la manière des pluviers qui
nettoient sans crainte les mâchoires des alligators. Il se réveille face à un
_Iguanodon_, pas dhumeur à se bagarrer, qui laisse sa place au Roi,
_Tyrannosaurus rex_. Ce dernier porte dailleurs les traces dautres combats sur
sa gueule - référence évidente à laffrontement contre _Indominus rex_ à la fin
de [_Jurassic World_](/critiques/films/jurassic-world/) - et il est également couvert de
duvet. Il se fait toutefois rapidement détrôner (et tuer) par le belligérant
après un rapide combat (ce nest quun _teaser_, pas la peine de comparer avec
les bastons survenant dans les films…). Un moustique peut alors tranquillement
sabreuver de son sang…
Bond en avant de 65 millions dannées, un hélicoptère de la _United States Fish
and Wildlife Service_ prend en chasse un _Tyrannosaurus rex_ en fuite dans la
forêt et qui se rue vers un cinéma de plain-air, mais qui fini par disparaitre
à la faveur de la nuit…
## Critique
Visuellement époustouflant. On croirait voir un documentaire du National
Geographics, filmant autant de faune sauvage que possible aux abords du
Serengeti, en Chine ou en Amérique du sud.
Techniquement, on est clairement un cran au-dessus de tout ce qui a été fait
précédemment dans la saga. Les animaux ont non seulement de la consistance -
cette impression combinée de volume et de masse - mais aussi de la personnalité,
et leurs expressions et mouvements sont prodigieusement réalistes.
La saga _Jurassic World_, âprement critiquée pour son
manque de réalisme par rapport [au film originel](/critiques/films/jurassic-park/), renoue
avec ce réalisme, même si cela ne dure que quelques minutes, le temps dun
court-métrage introductif. Comme pour matérialiser cette citation :
> Jurassic World [est] « scientifiquement inexact » parce quil sagit dun « film de science-fiction, pas [d]un documentaire »
> --— Colin Trevorrow, Sunday Times le 10 mai 2015
Colin Trevorrow a fini par réaliser quelques trois minutes de ce qui pourrait
être qualifié de documentaire animalier, techniquement supérieur à tout ce que
jai pu voir sur le sujet. Il ne manque que les commentaires…
Ainsi, les dinosaures montrés dans ce court-métrage arborent des plumages
primitifs, plus proches de la réalité que leur absence dépeinte dans les deux
premiers volets cinématographiques du réalisateur. En outre, bien quon
retrouve avec plaisir les espèces stars de toute la saga et/ou préférées des
geeks dinos (évidemment _T. rex_ mais aussi _Ankylosaurus_ et _Iguanodon_), on
découvre aussi des espèces moins populaires et pourtant tout aussi intéressantes
sur le plan scientifique telles que _Oviraptor_.
La bande-son est très bonne, avec un reproche toutefois, : on _entend_ des
_Brachiosaurus_ mais on ne _voit_ pas des
_Brachiosaurus_. Fausse-note au démarrage, mais quon oublie rapidement pour
sattarder sur les environnements extraordinaires, la mise en situation des
animaux réalistes, le moustique, _Jurassic Park_, etc. Les images défilent dans
la tête autant que devant les yeux et alimentent un fan-service apparemment
intarissable. Au point dailleurs quon aimerait bien regarder un tel
documentaire pendant deux heures sans broncher ! Et, javoue, jaurai trouvé
assez jouissif de voir un gros caillou tomber du ciel ; filmé de la même façon
que le reste du film aurait été épique avec un grand É, mais évidemment tragique
pour nos dinosaures…
Les deux dernières minutes du court-métrage nous ramènent donc à notre époque,
_T. rex_ en fuite, comme dhabitude. Cependant, ici, les gens semblent ni plus
ni moins perturbés que ça. Quand, dans _Battle at Big Rock_, on a une ambiance
assez pesante à la _Walking Dead_, ici latmosphère est plus détendue. Elle
correspond dailleurs assez à celle de
[_Jurassic World: Evolution 2_](/critiques/jeux-video/jurassic-world-evolution-2/) : les humains
ont, malgré tout, réussi à garder le contrôle des dinosaures via lentité
publique de la _United States Fish and Wildlife Service_ (qui existe bel et
bien). Jaimais assez quon se fasse malmener au sommet de la chaîne alimentaire
mais cette fois par des créatures “naturelles” (plutôt que par des zombies qui
ne sont rien dautre que des humains) au point quon en soit à survivre. Je
trouvais la perspective intéressante.
Mais là, il semblerait que comme dhabitude, lhumain soit au-dessus de tout. Ça
me fait un peu peur pour _Dominion_, mais sait-on jamais !
Dans tous les cas, cest un court mais superbe spectacle qui est offert aux fans
avec ce _Prologue_, et la mission de nous faire patienter jusquen juin est
totalement réussie !

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date: "2022-07-15"
title: Jurassic World Dominion
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## En bref
- Ce n'est pas le film que j'attendais, mais c'est peut-être mieux comme ça
- Un casting prolifique (trop ?)
## Acteurs et personnages
Jeff Goldblum a incarné le Dr Ian Malcom dans tous les épisodes à l'exception de [_Jurassic Park III_](/critiques/films/jurassic-park-iii/), tandis que Sam Neill et Laura Dern avaient zapé [_Le Monde Perdu_](/critiques/films/the-lost-world-jurassic-park/) et la saga _Jurassic World_.
Tout le monde est là dans _Dominion_, et personnellement, c'est avec grand plaisir que je retrouve le Ian Malcom originel, loin du père névrosé du _Monde Perdu_.
Je le préférais, malgré tout, dans son avatar de scientifique barbu, plus proche de ma vision de ce qu'est un scientifique, mais sa prestation est conforme au _Dr Malcom_ de la première heure, mais avec beaucoup moins de répartie toutefois.
Trente ans se sont écoulés depuis [_Jurassic Park_](/critiques/films/jurassic-park/) (!), et "malheureusement", cela se ressent : les corps sont fatigués et ont du mal à tenir la cadence imposée par l'histoire.
Loin de moi l'idée de critiquer les vénérables acteurs : il me serait difficile de rivaliser physiquement même si j'ai vingt ans de moins ; mais on sent que le scénario était mal calibré, ou en tout cas, il l'aurait été pour des acteurs plus jeunes.
De surcroît, l'arc narratif consacré à Sattler, Grant et Malcom est assez creux.
On sent, malheureusement, qu'un volet de l'histoire n'existe que pour ré-intégrer les personnages originaux.
Alors le coeur balance : content de les voir, mais frustré.
On retrouve, évidemment, Chris Pratt dans le rôle d'Owen Grady, et Bryce Dallas Howard dans le rôle de Claire Dearing, toujours aussi belle et sexy - même dans sa tenue de bûcheronne.
Son interprétation est sans failles, contrairement à celles d'autres acteurs (que nous verrons plus loin), bien que certaines scènes soient quelque peu surréalistes, comme le _parkour_ à Malte...
En revanche, la scène avec le _Therizinosaurus_ est d'une rare intensité.
Bryce Dallas Howard est définitivement l'une de mes actrices préférées.
Chris Pratt est toujours, lui-aussi, l'un de mes acteurs préférés, et son rôle de cow-boy _badass_ qui mène les _Parasaurolophus_ aussi bien que des chevaux n'y est pas étranger.
Et en prime, il est devenu papa-poule, et comme il galère un peu (comme tout parent d'ado), il en devient attachant.
Isabella Sermon incarne toujours Maisie Lockwood, devenue une jolie adolescente avec un fort caractère et un accent britannique parfait et donc, insupportable !
Je n'ai aucun doute que sa carrière ne fait que commencer et qu'elle ira loin ; elle a tout pour réussir.
Je la vois bien comme une héritière de Keira Knightley...
B.D. Wong est toujours là dans son rôle du Dr Wu avec un twist "inattendu" (pour qui ne saute pas sur la moindre info émanant avant la sortie d'un film) : il cherche désormais la rédemption.
Enfin conscient que le fruit de son travail produit des résultats catastrophiques à l'échelle planétaire, il entame une démarche de remise en question, d'acceptation de son échec, et de mise en oeuvre du nécessaire à sa correction.
Il en devient presque touchant, alors que les différents arcs narratifs (notamment dans la franchise _Jurassic World: Evolution_ et dans la série [_Camp Cretaceous_](/critiques/series/jurassic-world-camp-cretaceous/)) le présentait comme parfaitement imbuvable.
C'est appréciable.
Plus anecdotiquement, on retrouve Justice Smith et la belle Daniella Pineda dans leurs rôles respectifs de Franklin Webb et Zia Rodriguez.
Omar Sy a également rempilé pour ce dernier volet de la saga dans une scène qui rappelle furieusement le premier [_Jurassic World_](/critiques/films/jurassic-world/)...
De nouvelles têtes font leur apparition, et notamment DeWanda Wise, très remarquée dans son rôle de Kayla Watts, pilote mercenaire, peut-être à voir comme le pendant féminin de Han Solo, naviguant dans les bas-fonds de la société pour se faire de l'argent avec des missions de transport de marchandises peu recommandées...
Pas fan de Dichen Lachman qui interprète une dealeuse de dinosaures.
On veut que ce soit la bonasse méchante (pardon pour le phrasé boloss...), mais ce n'est pas une bonasse, et elle ne fait pas peur.
En gros, elle m'en touche une sans faire bouger l'autre.
On a vu des personnages féminins antagonistes bien plus charismatiques.
Un peu plus fan de Scott Haze dans son rôle de braconnier.
Lui, il inspire vraiment la peur.
Mamoudou Athie est Ramsay Cole, second de Dodgson.
Un acteur que je ne connaissais pas mais qui me plaît bien.
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
D'abord bras droit de Dodgson, il fini par retourner sa veste et aider l'équipe Sattler/Grant/Malcom.
Dans ce genre de cas, on doute toujours un peu : va-t'il jouer double-jeu ou rester réglo avec de bonnes intentions ?
Mais au final, c'est un bon gars.
Et Athie colle très bien au personnage.
</details>
Campbell Scott interprète Lewis Dodgson, l'antagoniste du film.
Lewis Dodgson est celui qui apporte du cash à Dennis Nedry dans [_Jurassic Park_](/critiques/films/jurassic-park/), ainsi qu'une canette de Barbasol utilisée pour voler des échantillons d'ADN à InGen pour le compte de BioSyn.
Pas le même acteur qu'à l'époque ; néanmoins, Campbell Scott se révèle un antagoniste convainquant, quoique stéréotypé.
La ressemblance avec Tim Cook (actuel patron d'Apple) est frappante ; la gestuelle et l'élocution sont troublantes tant elles semblent typiques des grands patrons de la tech.
## Dinosaures
Les deux premiers volets de la trilogies se sont fait vertement critiquer sur beaucoup de sujets, mais en ce qui concerne spécifiquement les dinosaures, trois me viennent à l'esprit en particulier :
- des antagonistes fictifs, n'ayant jamais existé (_Indominus rex_ et _Indoraptor_)
- trop de dinosaures "virtuels" quand le film originel faisait appel à des animatroniques
- l'irrespect des connaissances scientifiques de l'époque (notamment en ce qui concerne le plumage des dinosaures)
Force est de constater que le peuple a été écouté : l'apex est un _Giganotosaurus_, déjà aperçu dans [_Prologue_](/critiques/films/jurassic-world-dominion-prologue/) ; il y a des animatroniques presque partout ; et le film offre à voir de nombreuses espèces encore jamais vues dans la saga et représentées avec un réel soucis d'acuité scientifique.
Néanmoins, quelques concessions ont dues être faites, en particulier en ce qui concerne les rapports de tailles.
La liste des espèces s'est considérablement allongée, et bien que certains animaux ne soient qu'anecdotiquement présents à l'écran, ils ont le mérite de témoigner de l'envie d'en donner plus au spectateur.
Il y a, évidemment, les dinosaures stars de la saga, comme le _Velociraptor_ et en particulier, _Blue_ qui a eu un bébé, et le _T. rex_, et même une ribambelle de _Dilophosaurus_ occupés à leur activité favorite : manger des méchants.
On trouve aussi des créatures plus pacifiques, évidemment, telles que l'_Apatosaurus_ ou l'_Ankylosaurus_.
Je ne les citerai pas tous (il y a une liste - incomplète pour le moment - attachée à cet article), mais on retrouve des animaux connus (c'est-à-dire, déjà vus dans la saga), et des "petits" nouveaux, comme le _Therizinosaurus_ qui viendra prêter main forte (les connaisseurs me passeront l'expression) au _T. rex_ face au _Giganotosaurus_, ou les _Atrociraptor_ qui donneront du fil à retordre à Claire et Owen.
Bref, il y a abondance et variété, et on notera que cela offre l'opportunité de renouer avec la véracité scientifique.
Les plus petites créatures sont presque toutes des animatroniques, et ça se voit.
Bien que je salue chaleureusement le challenge que créer tous ces modèles a dû représenter, ils restent néanmoins très "robotiques", avec des mouvements clairement identifiables comme mécaniques.
Franchement, j'ai du mal à percevoir une évolution technique entre les extraterrestres de Mos Esley dans le _Star Wars_ de 1974 et les dinosaures de Malte dans _Dominion_.
Je ne blâme pourtant pas les créateurs de _Dominion_ : je blâme les critiques et les spectateurs.
"_On veut ci, on veut ça, sinon on n'achète pas_", et on se retrouve avec des animatroniques un peu partout, qui auraient davantage leur place dans un parc d'attraction _réel_ que dans un film _réaliste_.
Pour l'immersion, j'aurais largement préféré des dinosaures créés par ordinateurs.
Si moins d'animatroniques avaient été produits, ils aurait peut-être été de meilleure qualité (au niveau mécanique), et on n'aurait moins reproché à _Dominion_ son esthétique de série B.
Néanmoins, le travail artistique réalisé sur ces animaux est excellent : ils feraient de magnifiques apports à un musée ou un parc.
## Les sauterelles
J'ai soigneusement évité le sujet jusque là, mais impossible de faire une critique de _Dominion_ sans parler des sauterelles.
Comme d'habitude quand quelqu'un tente quelque chose de nouveau, on le met au pilori, et Colin Trevorrow n'a pas été épargné par les commentaires peu élogieux concernant le caractère central de sauterelles préhistoriques.
En gros, et pour éviter de spoiler, BioSyn n'a pas redonné vie qu'aux dinosaures mais aussi à des sauterelles, dont la firme a perdu le contrôle.
Moi je dis : pourquoi pas ? Cela offre des perspectives de réflexion intéressantes.
La notion de "contrôle" (omniprésente dans la saga), la puissance des compagnies tech, leur impact sur le monde, jouer à "Dieu", etc.
D'autant que c'est ce qui fait le lien entre tous les personnages, et ficelle le scénario.
En prime, ce n'est pas une création arbitraire : de telles sauterelles de la taille d'un chat ont bien existé au crétacé.
J'estime donc que ces sauterelles sont un outil narratif comme un autre et qu'il n'y a pas lieu de s'insurger contre leur présence dans un _Jurassic Park_.
## Bande-son
Bien que Michael Giacchino soit toujours aux commandes, je reste sur ma faim.
Alors que _Jurassic World_ avait droit à son propre thème, marchant dignement dans les pas de John Williams, et que la musique de [_Fallen Kingdom_](/critiques/films/jurassic-world-fallen-kingdom/) n'était pas moins magistrale, celle de _Dominion_ est beaucoup plus sage, presque fade.
La revisite des thèmes "fondateurs" donne une impression de medley maladroit, et les notes originales sont presque évanescentes.
Rien, dans la musique de _Dominion_, n'est reconnaissable, comme si le film ne méritait pas son identité.
Les bruitages en revanche sont excellents.
La variété des dinosaures s'accompagne d'un assortiment de grondements, rugissements, ronronnements et autres bruits organiques tous (ou presque) très réussis, détaillés et diversifiés.
Certains animaux très peu présents à l'image ont bénéficié de moins d'attention que d'autres, mais la quantité d'espèces introduites dans _Dominion_ force l'indulgence.
## Conclusion
Je suis ultra-fan de la saga ; il est donc difficile pour moi de rester totalement objectif.
En outre, je me refuse à le traiter comme un mauvais film, et dans le même temps, je lui trouve des excuses :
- époque pas facile pour le cinéma avec le Covid
- trop de critiques à la con sur les deux films précédents
Certes :
- les animatroniques surnuméraires sont aussi sous-qualitatifs
- la baston finale n'a rien à voir avec celle de _Jurassic Park_, ou de _Jurassic World_
- rien n'a été filmé à Hawaii...
- la musique est... convenue, pas ambitieuse
- l'ancienne équipe est là surtout pour assurer le fan-service
Mais :
- Chris Pratt et Bryce Dallas Howard font un couple et des parents convaincants et attachants
- les lieux visités et le conditions météorologiques locales apportent de la nouveauté (pas de tempête cette fois-ci !)
- on met de nouvelles espèces en avant, en particulier le _Therizinaurus_, ou le _Quetzalcoatlus_
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
Allan et Ellie font ENFIN un bisou...
</details>
On reproche souvent, apparemment, la longueur du film, mais personnellement, je trouve qu'il manque des choses.
Par exemple, Owen fait assez peu preuve de ses compétences en comportement animal.
C'est au coeur du premier film, un peu moins évident dans le deuxième, constamment évoqué dans [_LEGO Jurassic World_](/critiques/series/lego-jurassic-world-legend-of-isla-nublar/).
La conclusion du film résume plutôt bien mon livre : [_L'Humain, cette espèce primitive_](/interets/philosophie/2023/05/18/lhumain-cette-espece-primitive-lhumain-cette-espece-primitive/), en particulier le chapitre consacré à notre primitivisme social.
## Mise à jour du 12 juin 2023
À l'occasion des 30 ans de [_Jurassic Park_](/critiques/films/jurassic-park/), je me suis refait un n-ième marathon de la _saga_.
Et, ayant acquis l'intégrale sur AppleTV, j'ai accès à la version longue de _Dominion_.
Le sentiment que j'ai après le visionnage de la version longue, c'est que la version cinéma a été éditée à la tronçonneuse.
Il manque beaucoup de scènes, souvent importantes, ou au moins utiles à la compréhension des situations.
Subitement, le film devient intelligible, compréhensible, les choses ont du sens.
L'ancienne équipe n'est plus seulement là pour le fan-service, elle ne suit plus un prétexte à leur présence, les éléments narratifs concordent.
Ce sentiment est tel que même la musique revêt une nouvelle importance et devient plus intense, alors que je déplorais sa timidité.
Le film s'en retrouve véritablement bouleversé à tout les niveaux.
Je crois que ma critique initiale était vraiment très dure, peut-être à cause de l'influence de beaucoup de contenu négatif laissé sur Internet à l'époque de la sortie du film.
Mais force est de constater que ma critique n'est plus valable, une fois que l'on a vu la version longue.
Je vous le dis, vous en ferez ce que vous voulez : _Jurassic World: Dominion_ est bien meilleur que ce que l'on a pu juger de la version cinéma.
Regardez-le en version longue, ou ne le regardez pas...

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cover: images/TnVX6x.jpg
date: '2021-09-04'
title: 'Jurassic World: Fallen Kingdom'
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## En bref
- Époustouflant au début
- Terrifiant à la fin
- J'adore !
## Contexte
_Fallen Kingdom_ succède à _Jurassic World_. Le parc est en ruines, et le volcan
de l'île menace de tout ravager. Les dinosaures sont en danger d'extinction.
Claire est à la tête d'une société de protection des dinosaures et semble être
le dernier espoir de salut pour ces animaux.
## Personnages
On retrouve Bryce Dallas Howard et Chris Pratt dans leurs rôles respectifs de
Claire Dearing et Owen Grady. Claire est désormais en charge d'une société de
protection des dinosaures. Le changement est drastique, mais Howard prouve
qu'elle est une excellente actrice. Claire n'est plus dans le même registre,
mais elle reste cohérente.
En ce qui concerne Owen, je trouve le début du film quelque peu incohérent avec
son ancien métier. Mais il revient assez rapidement dans le droit chemin ; alors
je lui pardonne ses errements de la première dizaine de minutes du film.
Depuis _Le Monde Perdu_, il n'y avait plus de _nemesis_, un personnage
mal-intentionné, clairement identifié en tant que tel (et qui ne soit pas le Dr
Wu qui n'est, finalement, "qu'un" intermédiaire). Dans le deuxième volet de la
saga _Jurassic Park_, c'était Peter Ludlow, le neveu de John Hammond (incarné
par Arliss Howard). Dans _Fallen Kingdom_, c'est Eli Mills (Rafe Spall, qu'on a
pu voir dans divers films britanniques tels que _Shaun of the Dead_ ou _Hot
fuzz_), gestionnaire de la fortune de Benjamin Lockwood (Sir James Cromwell).
Le personnage de Peter Ludlow n'est pas vraiment mémorable. Bien qu'il se
présente initialement comme amical, on voit très vite où il veut en venir, et
dès lors, ne surprend plus. Il est exactement là où on l'attend. Cependant,
certaines de ses répliques sont bien ajustées, et peuvent ébranler la vision
manichéenne classique. Cela ne dure qu'un temps toutefois, et chacun reprend
sa place de "gentil" et de "méchant".
Le plus vieil ami de John Hammond, Benjamin Lockwood, apparait comme son
remplaçant. La disparition de Richard Attenborough en 2014 a laissé un vide dans
la saga, à mon sens, et j'apprécie de pouvoir retrouver un personnage similaire.
Néanmoins, la maladie (fictive, heureusement) de B. Lockwood limite ses
interventions, mais son rôle se révèlera ultérieurement plus important que ce
qu'on pouvait penser au départ. Il est à l'origine d'une intrigue intéressante,
mais il faudra probablement attendre _Dominion_ pour en apprendre plus, si tant
est que cette intrigue soit développée.
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
La petite-fille de Lockwood est en réalité un clone de sa fille décédée, créée
selon le même principe que les dinosaures. Cet évènement est à l'origine de la
discorde entre Lockwood et Hammond. Il serait intéressant de savoir comment
elle va évoluer, sachant cela. Mais cela sortirait probablement du contexte de
la saga, et pourrait nuire à l'histoire, alors peut-être vaut-il mieux ne pas en
savoir plus, pour une fois...
</details>
Ce qui m'amène à mentionner le personnage de Maisie (incarnée par Isabella
Sermon), la petite-fille de Lockwood, à la prestation tout à fait honorable.
Maisie en elle-même est une jeune fille quelque peu irritante pour son côté
espiègle, mais dont la situation inspirera la sympathie, puis l'attachement au
fil de l'histoire.
Le Dr Wu est toujours de la partie, toujours incarné par B. D. Wong. Il fait
partie des meubles ! On notera également la présence de Geraldine Chaplin, la
petite-fille de Charlie, dans le rôle de la nounou de Maisie, et l'intervention
de l'immense Jeff Goldblum (l'un de mes acteurs préférés depuis _Jurassic Park_)
au début et à la fin du film.
Ted Levine interpète Ken Wheatley, bras-armé de Eli Mills, qui a peu ou prou le
même rôle que Roland Tembo (Pete Postlethwaite, lui aussi malheureusement
décédé, en 2011) dans _Le Monde Perdu_. J'espérais, en voyant le début du film,
qu'il se rallierait à la cause de Claire et Owen, tout en sachant qu'il ne le
ferait pas. C'est dommage parce qu'au premier contact, il semble sympathique en
tant que "grand chasseur blanc" !
Deux autres personnages viennent épauler Claire et Owen : Zia Rodriguez la
paléo-vétérinaire (Daniella Pineda), qui vient ponctuer ses accolades avec Ken
de répliques bien percutantes, et Franklin Webb (Justice Smith), le nerd. Ce
dernier personnage me contrarie : il est franchement énervant à avoir peur de
tout, mais il répond avec applomb quand on l'agresse sur sa profession. J'aime
bien ce trait de caractère, mais il ne compense pas sa "pathétique couardise".
Dommage, j'aurai pu m'attacher à lui !
## Esthétique
Le changement social de Claire, passant de la _business-woman_ à la militante,
s'accompagne de la sanction vestimentaire appropriée : exit la tenue de
_working-girl_, Claire se frippe de jeans, de bottes et de vestes...
d'extérieur. En mode baroudeuse pour ce second opus ! Un changement
rafraîchissant - si l'on peut dire - qui fait probablement écho aux critiques
concernant le sexisme dans _Jurassic World_, et que je ne partage absolument
pas.
Pour le reste, l'esthétique du film est un mélange réussi d'extérieurs auxquels
on est largement habitués, et d'intérieurs cohérents avec ce que l'on a déjà pu
voir par le passé (notamment dans _Le Monde Perdu_). Très peu de labos high-tech
ici (par contre, plein de jouets qui donnent envie, comme le bureau/écran d'Eli
Mills...), mais un château/musée digne de la fortune de John Hammond (et de
Benjamin Lockwood pour le coup). Rustique et positivement poussièreux, on sent
les années dans le bois de l'édifice et les vitrines du Jurassique et du
Crétacé, desquelles se dégage une atmosphère de museum d'histoire naturelle très
authentique. Une antiquité contre-balancée par la modernité des sous-sols,
froids, impersonnels et terrifiants.
_Fallen Kingdom_ revient aux animatroniques qui avaient contribué au succès de
_Jurassic Park_. Les dinosaures gagnent en charisme et suscitent l'attachement.
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
La mise en scène contribue évidemment à ce sentiment, comme en témoigne la
scène du _Brachiosaure_ sur le quai enveloppé par la nuée ardente, qui est d'une
tristesse absolue.
</details>
Cet attachement est évocateur de tout le film : sous couvert de grand spectacle
(dû à l'éruption du Mont Sibo), _Jurassic World: Fallen Kingdom_ se sert de son
scénario pour diffuser un message plus important, lisible du début à la fin du
film, que ce soit par la position de Claire ou les interventions de Ian Malcom :
nous représentons une menace pour notre environnement, incluant les animaux.
L'_Indoraptor_, est à mon sens un meilleur antagoniste que _Indominus rex_. Il
est beaucoup plus petit qu'_Indominus_, mais un peu plus grand que le
_Vélociraptor_. Le fait qu'il soit "téléguidable" est anecdotique, parce qu'il
est suffisamment terrifiant par lui-même.
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
Son irruption dans la chambre de Maisie est réellement cauchemardesque !
</details>
Son esthétique reste celle d'un dinosaure, d'un théropode pour être exact, et
n'est pas spécialement originale. Cependant, il eut été difficle de lui donner
une apparence originale sans s'écarter de sa nature. Je ne reproche aucunement
les choix esthétiques qui ont été fait pour _Indoraptor_, considérant que son
seul but est d'être effrayant, et en cela, c'est une réussite.
## Bande son
Toujours Michael Giacchino aux commandes, on reste donc dans le même registre
que _Jurassic World_ : magistral, en particulier le thème entendu lors de
l'arrivée des dinosaures au manoir Lockwood.
En ce qui concerne les bruitages, on est un cran au-dessus de _Jurassic World_ :
on sent qu'un gros travail a été effectué sur les cris des différents
dinosaures, notamment les carnivores qu'on n'avait pas encore vu ou entendu
(_Allosaurus_, _Baryonyx_). Je faisais justement
[la remarque](/critiques/films/jurassic-world/) que dans _Jurassic World_, ces bruitages
manquaient un peu de variété, je trouve que cela a été corrigé dans _Fallen
Kingdom_
## Conclusion
Le film est divisé en deux partie de longeur approximativement égales. Le début
est essentiellement en extérieur et fait la part belle au grand spectacle. La
suite est essentiellement en intérieur, et contient quelques scènes bien
flippantes. Pour moi, _Jurassic World: Fallen Kingdom_ est une réussite, parce
que même si on peut critiquer le manque d'originalité du scénario, il assure
néanmoins la transition avec _Dominion_ à venir en 2022. En espérant que ce
dernier soit à la hauteur des attentes...

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cover: images/JRVUIj.jpg
date: "2021-09-01"
title: Jurassic World
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## En bref
_Jurassic World_ a réussi à détrôner _Jurassic Park_ de la position de meilleur
film de tous les temps que je lui accordais. Un exploit !
## Contexte
_Jurassic World_ prend place vingt ans après les évènements de _Jurassic Park_.
_Jurassic World_ est devenu un parc à thème fonctionnel pouvant accueillir un
grand nombre de visiteurs, parmi lesquels Zach et Gray (respectivement incarnés
par Nick Robinson et Ty Simpkins), neveux de Claire Dearing (jouée par Bryce
Dallas Howard). Cette dernière est responsable des opérations du parc, et quand
les choses tourneront mal, elle devra faire équipe avec Owen Grady (Chris Pratt)
pour sauver la situation.
## Personnages
On pourra déplorer que le niveau intellectuel a baissé en vingt ans, ce que je
ne pourrais pas contredire même si j'en avais envie. À l'époque de _Jurassic
Park_, les enfants-star étaient une ado geek des ordinateurs (et d'UNIX) et un
geek des dinosaures. Dans _Jurassic World_, il y a, certes, toujours un geek des
dinos (Gray). En perdant la nerd, on a gagné un _teen_ blasé (Zach),
désintéressé de tout, sauf des filles. Caricatural, rappel constant que les ados
sont comme ça maintenant. Dommage. Pour autant, c'est le personnage qui veut ça,
et Nick Robinson s'en sort plutôt bien.
Chris Pratt et Bryce Dallas Howard, en revanche, font des étincelles ! Ils ont
tous les deux un énorme _sex-appeal_, sont tous les deux d'excellents acteurs,
et leur couple fonctionne vraiment bien. Évidemment, les intégristes du cinéma
et du théâtre vont hurler s'ils lisent ces lignes, mais c'est mon avis, même si
je suis bon public. J'adore Chris Pratt pour son charisme, son côté _bad-ass_
un peu macho mais quand même protecteur, et j'adore Bryce Dallas Howard pour son
côté working-girl qui, finalement, n'est pas quiche au milieu de la jungle.
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
Deux scènes particulières montrent d'ailleurs que Bryce Dallas Howard est au
top.
La première ravira plutôt les femmes, puisque, poursuivis par l'_Indominus rex_,
ils sortent d'un bâtiment, Owen en premier. Il attend Claire, se retourne, et
lui tend la main. Une main dont elle n'a absolument pas besoin : elle court
aussi vite sur ses talons qu'Owen en chaussures de randonnée ! C'est peut-être
anecdotique, mais j'aime beaucoup cette scène.
La deuxième ravira plutôt les hommes. C'est la scène de la libération du
_Tyrannosaurus rex_. On voit Claire courir (encore !), au ralenti. Bryce Dallas
Howard est magique, du début de la séquence, où l'éclairage rouge de la torche
lui va à merveille, jusqu'à sa chute entre les pattes du _T. rex_. Un moment
épique, l'un des meilleurs du film, qui nous rappellera sans doute de vieux
films où la "créature" que l'on croyait malfaisante, captura l'héroïne non pas
pour la dévorer, mais pour la protéger des prédateurs. C'en est presque
biblique.
</details>
D'autres personnages agrémentent l'histoire :
- Simon Masrani, riche propriétaire du parc, détenteur de l'héritage de John
Hammond, et incarné par le regretté Irfan Khan
- Vic Hoskins, vil chef de la sécurité, joué par Vincent D'Onofrio
- Lowery Cruthers, joué par Jake Johnson, qui essaye d'avoir une relation avec
Vivian Krill (jouée par Lauren Lapkus), deux personnages dont on retrouve
les voix dans l'épisode _L'évasion de l'Indominus_ de l'arc narratif _Lego
Jurassic World_
- et bien évidemment B. D. Wong, toujours dans le rôle du _mad-scientist_ Dr Wu
Enfin, Omar Sy est de la partie dans le rôle de Barry Sembène, bras-droit d'Owen
dans son rôle de comportementaliste animalier. En tant qu'acteur français,
j'espérais simplement qu'il ne nous mette pas la honte à l'international. En fin
de compte, il surjoue, comme tout acteur français, mais seulement un peu. Ce
n'est pas aussi théâtral que je le craignais. Pas inoubliable, mais pas
extraordinaire, pas grandiose mais loin d'être ridicule.
## Esthétique
L'esthétique de _Jurassic World_ est tout simplement parfaite. La magie opère
dès les premières minutes du film, quand Zach et Gray découvrent le parc depuis
leur chambre d'hôtel. C'est tellement beau, et l'impression de fonctionnalité du
parc est telle qu'on n'a qu'une envie : qu'il soit réel pour pouvoir le visiter,
même s'il n'y a pas de dinosaure ! C'est l'île de Kauai qui a été choisie pour
le tournage, on retrouve donc les mêmes environnements extérieurs que _Jurassic
Park_ (et _LOST_, et tant d'autres films et séries qui m'ont marqué) et c'est
une excellente chose.
Les structures "humaines" sont magnifiques, modernes, détaillées, on croirait
à un vrai parc, avec ses banderolles, son mini-zoo, ses stands de glaces, etc.
C'est pile dans l'esprit d'un _Jurassic Park_ modernisé, avec l'ajout de
subtilités comme les hologrammes, et les emblématiques gyrosphères. Le but de
tout cela est de nous faire croire que, finalement, quelqu'un a réussi à
construire un parc avec le rêve de John Hammond, et ça marche sacrément bien !
Je ne peux pas aborder l'esthétisme du film sans parler de l'esthétique de
Claire Dearing. Chapeau à April Ferry pour son travail sur les costumes du film,
notamment celui d'Owen (j'adore ce style baroudeur), mais en particulier celui
de Claire : classe, sexy sans en faire trop, juste parfait.
J'oubliais de parler de l'essentiel : les dinosaures. En vrai, je voulais éviter
d'en parler, compte tenu du débat qu'ils suscitent, estimés moins intéressants
que ceux des précédents volets parce qu'intégralement réalisés en images de
synthèse. Je dirai : "et alors ?" ; ils sont bien faits. Ils n'ont certes pas
la profondeur, la consistance d'un animatronique, on est d'accord. Mais nous
n'aurions probablement pas eu droit à une telle scène finale avec des
animatroniques...
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
Une baston générale entre des _Vélociraptors_, un _T. rex_ et un _I. rex_,
lequel se fait finalement manger par un _Mosasaure_. Heureusement que ce sont
des images de synthèse : on va pas construire un animatronique de quelques
dizaines de millions de dollars pour le défoncer et le noyer après...
</details>
## Bande son
Avec Michael Giacchino aux commandes, ça ne peut être que réussi, même s'il
avait la lourde tâche de succéder à John Williams. Au même titre que
l'esthétique de _Jurassic World_ est une modernisation de celle de _Jurassic
Park_, la musique du premier épisode de cette nouvelle trilogie est une réussite
qui transporte le spectateur à travers toutes les émotions possibles :
enthousiasme, excitation, angoisse, suspense, soulagement.
Cette excellente bande originale (que j'écoute presqu'en boucle) est soutenue
par des bruitages de premier ordre, à l'exception peut-être du rugissement de
l'_Indominus rex_. En effet, celui du _T. rex_ est complexe, mélangeant le
barrissement d'éléphant, le rugissement de lion, et le vagissement de
l'alligator. On a malheureusement l'impression que les vocalises de
l'_Indominus rex_ n'ont pas été aussi complexes à réaliser. Néanmoins, je
tempère ma critique : il ne faut pas oublier que, si son rugissement classique
est pratiquement le même que celui du _T. rex_, son ADN contient aussi du
_Vélociraptor_, et a donc à sa disposition toutes sortes de bruitages plus
variés. En outre, du point de vue de la réalité scientifique, _Indominus_ n'a
jamais existé, et on ne peut que spéculer sur les sons que pouvaient émettre
les - vrais - dinosaures.
## Exactitude scientifique
Ce qui me permet d'enchaîner avec une des plus vives critiques faites contre
_Jurassic World_ : son inexactitude scientifique, en particulier comparé à
_Jurassic Park_, dont c'était le principal attrait. J'en ai déjà un peu parlé
dans mon article consacré à
[_La Colo du Crétacé_](/critiques/series/jurassic-world-camp-cretaceous/) : c'est vrai
que _Jurassic World_ est scientifiquement inexact.
Je trouve que c'est dommage de s'arrêter là-dessus. Il y a plein de détails qui
ne correspondent pas à ce qui est réel, à commencer par le "simple" fait
d'extraire de l'ADN de dinosaure, le compléter, en faire une créature vivante,
le tout dans des deadlines impossibles à tenir ; ou comme les parois des
gyropshères censées arrêter une balle de calibre _untel_ mais qui finalement
cède face à un calibre plus petit ; l'absence de plumes sur certains dinosaures
; l'époque de la plupart des dinosaures qui ne correspond pas au Jurassic mais
au Crétacé ; etc.
Personnellement, en tant que "scientifique", et habituellement psycho-rigide, je
préfère me concentrer sur tout ce qui est bien dans ce film (et même dans toute
la franchise), plutôt que ces choix scénaristiques. Personne n'est jamais
content de toute façon : trop scientifique ? 80% des gens décrocheraient ; pas
assez ? c'est pas un bon héritier de _Jurassic Park_. Franchement, c'est juste
pour critiquer. Appréciez le film tel qu'il est, merde. Si moi j'y arrive, tout
le monde doit pouvoir...
Surtout qu'il y a un point sur lequel je n'entends rien, c'est le réalisme de la
profession de comportementaliste animalier. Et je me demande si ce n'est ça,
finalement, le plus important dans l'arc _Jurassic World_...
Comportementaliste animalier. Ma culture cinématographique est probablement
limitée, mais je ne me souviens pas avoir déjà vu un film où le héros masculin
principal est comportementaliste animalier, et encore moins avec autant de
scènes où ses talents sont mis en avant. Après avoir échoué dans le "contrôle"
des animaux il y a vingt ans, la stratégie de l'éthologie (dont je parle dans
[_L'humain, cette espèce primitive_](/interets/philosophie/2023/05/18/lhumain-cette-espece-primitive-lhumain-cette-espece-primitive/)) se
révèle la bonne. Donc, _Jurassic World_ nous envoie ce message, que pour vivre
en relative harmonie avec les animaux, il faut chercher à les comprendre, créer
une relation avec eux, et que si c'est possible, même fictionnellement, avec des
dinosaures, ça doit être pratiquement à la portée de tous avec "nos" animaux.
Mais ça, apparemment, on est peu nombreux à l'avoir compris.
Non pas que les scènes impliquant Owen avec sa casquette de comportementaliste
soient particulièrement didactiques (ce n'est pas le but), mais au moins elles
présentent comme crucial pour _Jurassic World_ un métier qui l'est aussi dans
nos parcs animaliers réels et visitables. J'aurai adoré voir plus d'engouement
pour cette belle profession à la sortie du film, parce que selon moi, c'était ça
le vrai message de _Jurassic World_, plus que nos rapports à la science, déjà
longuement mentionné avec brio et intelligence dans le film originel.
## Conclusion
_Jurassic World_ relance avec brio une saga qui avait quelque peu perdu de son
intérêt après le premier film, ou du moins, après deux épisodes en retrait au
niveau de l'histoire.
Pour moi, il se hisse au rang occupé jusque là par _Jurassic Park_ de meilleur
film de tous les temps. Ni plus, ni moins. Sa suite, _Fallen Kingdom_, moitié
spetaculaire, moitié narrative, mais aussi éco-engagée, sera juste en-dessous,
et j'espère que _Dominion_, à paraitre en 2022, placera cette seconde trilogie
en tête de mon top films.
_Jurassic Park_ était là pendant mon enfance et mon adolescence, _Jurassic
World_ sera là pendant mon âge adulte et probablement jusqu'à ma mort.

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date: '2021-10-31'
title: 'Lego Jurassic World: The Indominus Escape'
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## En bref
Un épisode dispensable.
## Un peu plus en détails
Le positionnement temporel de cet "épisode" est quelque peu perturbant si on
considère [_L'Attraction Secrète_](/critiques/series/lego-jurassic-world-the-secret-exhibit/)
puis [_La Légende d'Isla Nublar_](/critiques/series/lego-jurassic-world-legend-of-isla-nublar/).
Regardé indépendamment, on peut le voir comme une réinterprétation - très -
grand public du début du film [_Jurassic World_](/critiques/films/jurassic-world/), mais
il s'intègre mal à la chronologie de la saga dans son
ensemble car il n'apporte rien à l'intrigue. Pire encore, l'abondance de
dinosaures hybrides, tous plus farfelus les uns que les autres, donne le
sentiment de regarder un épisode "Duplo" plutôt que "Lego". Les arcs narratifs
suivants sont au contraire plus matures et, paradoxalement, plus accessibles.
On ne regarde pas un film ou une série Lego en s'attendant à ce que les lois de
la physique soient respectées, mais cet épisode va un peu trop loin, ce qui
ruine complètement l'immersion. Et c'est sans compter le scénario surréaliste,
et les personnages sans saveur, beaucoup, beaucoup moins attachants que dans les
arcs narratifs suivants.
Je suis assez dur avec cet épisode mais relativisons : _L'Évasion de l'Indominus_
est un unique épisode d'une vingtaine de minutes, quand _La Légende d'Isla Nublar_
est une série de 15 épisodes (en comptant les deux épisodes "pilotes" de
_L'Attraction Secrète_). Il est plus facile de développer un véritable arc
narratif dans ces conditions, alors qu'ici, nous sommes dans une relecture d'une
partie du film original. En gardant cela à l'esprit, _L'Évasion de l'Indominus_
se regarde davantage comme un genre de parodie qui peut bien passer, à condition
de le regarder très occasionnellement, au contraire du reste de la saga qui se
_binge_ sans modération 😋
La musique et les bruitages sont repris du film originel, au moins en partie.
Les voix, sans être exceptionnelles, sont plutôt bonnes, même si elles manquent
parfois de conviction. Lowery et Vivian sont toujours interprétés par Jake
Johnson et Lauren Lapkus, et B. D. Wong est toujours la voix du Dr Wu ; du coup,
on regrette un peu l'absence des voix de Bryce Dallas Howard et de Chris Pratt.

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cover: images/YY7QUU.png
date: '2022-03-12'
title: Starship Troopers
---
## En bref
Mieux que ce que dont je me rappelais !
## Critique rapide
Je ne vais pas me lancer dans une critique détaillée de ce film aujourd'hui. Pour faire simple :
- un bon gros film de guerre extra-terrestre
- de la romance
- sexy
- des insectes géants
- de la testostérone, même chez les femmes
Les suites sont loin d'être à la hauteur par contre. Je n'en ferai donc pas la critique.
À titre informatif, parce que je n'ai **vraiment** pas envie de m'étaler sur la question, il y a plusieurs lectures du scénario. On peut avoir l'esprit ouvert, ne pas trop réfléchir, et apprécier le spectacle, ou alors on peut bien se prendre la tête avec des sujets du genre :
- propagande américaine
- apologie de l'autoritarisme (voire, du nazisme, voir l'article de la Wikipédia)
Il y a des sujets plus positifs à constater :
- égalité hommes/femmes et
- égalité des peuples (unis contre les extra-terrestres)

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cover: images/9DQbLZ.jpg
date: '2021-11-03'
title: The House with a Clock in Its Walls
---
## En bref
Parfait avant de se refaire l'intégrale de _Harry Potter_ !
## Contexte
Un jeune orphelin nommé Lewis (Owen Vaccaro), intelligent et esseulé, part vivre
avec son oncle Jonathan (Jack Black). Il se rend rapidement compte que des
choses inhabituelles se passent dans sa nouvelle maison.
## Personnages
Je passerai très rapidement sur les enfants acteurs, très moyens de mon point de
vue : je n'ai aucune empathie pour Lewis (sinon pour son côté geek), et les
autres gosses sont des petits cons. Pas vraiment la faute de leurs acteurs
respectifs ceci-dit, mais ça n'aide pas à les apprécier. Il n'y a véritablement
que Rose Rita (incarnée par Vanessa Anne Williams) qui relève le niveau, mais
son rôle est de faible importance.
En revanche, le duo formé par Jack Black et Cate Blanchett fonctionne bien. Jack
Black fait partie de ces acteurs que j'oublie, puis parfois je tombe sur un film
dont il a signé le casting et je me dis : "Tiens, il y a Jack Black !", et en
effet, je confirme : c'est un acteur que j'aime beaucoup !
Quant à Cate Blanchett, elle est tout simplement éblouissante. Certainement pas
aussi à l'aise que dans ses rôles dramatiques, mais cette pointe d'ironie,
d'espièglerie et de sensibilité lui confèrent un charme tout particulier. Le
film associe sa naturelle beauté sévère à un kitsche à la britannique de bon
goût, un mélange qui lui sied à merveille, et qui la rend tout à la fois
charismatique et touchante. Le rôle de Florence Zimmerman était fait pour elle,
et je n'aurai pas vu une autre actrice pour l'interpréter. Chacune de ses
apparitions est un rappel des raisons pour lesquelles Cate Blanchett est une de
mes actrices préférées.
Notons l'apparition de Kyle MacLachlan en tant que principal antagoniste du
film, notamment connu pour son rôle dans _Desperate Housewives_. Bien que le
contexte dans lequel il devient l'ennemi à abattre soit intéressant, il nous
laisse un peu sur notre faim. Il aurait mérité que son rôle soit plus étoffé.
## Photographie
L'histoire se déroule dans le Michigan, après la Seconde Guerre Mondiale. Vieux
cinémas, vieilles boutiques, vieilles voitures, tout est habilement empreint de
cette atmosphère post-guerre si typique de l'Amérique. On notera d'ailleurs la
référence à _Retour vers le futur_, tout au début du film.
Mais le vrai potentiel photographique de _La Prophétie de l'horloge_ réside
"bien évidemment" dans la _mansion_, le manoir dans lequel les évènements du
film se déroulent. Boisée, poussièreuse, mystérieuse, peuplée de livres et
d'artefacts, de babioles et de brocantes, son atmosphère est tantôt chaleureuse,
tantôt terrifiante ; cette bâtisse est aussi trufée de passages secrets, et
emplie de craquements, de grincements, de _tics_ et de _tacs_. Tout le florilège
des clichés d'Halloween (sans oublier les citrouilles) est bien là, dans le sens
le plus positif du terme, pour mon plus grand plaisir !
Les extérieurs ne sont pas en reste, en particulier le jardin, accueillant et
féerique, ou le cimetière qu'on visite de nuit, évidemment...
Excellent travail également sur les costumes.
Certains effets spéciaux laissent néanmoins à désirer. Sans être franchement
mauvais, ils se montrent parfois indignes de 2018. Ils sont toutefois rares à
susciter mon embarras.
Esthétiquement, _La Prophétie de l'horloge_ est une réussite !
## Son
Je suis très agréablement surpris de la musique signée par Nathan Barr. Elle
contribue autant que la photographie à l'ambiance du film. Elle s'emporte
parfois, mais opportunément, sans jamais nuire aux oreilles.
Les bruitages sont également excellents, en particulier - et cela n'étonnera
personne - les _tictacs_ des horloges...
Là encore, _La Prophétie de l'horloge_ est une réussite !
## Scénario
Le sujet qui "fâche", car il y a comme une parenté avec _Harry Potter_ :
- un orphelin, intelligent et solitaire,
- un oncle chez qui il va vivre,
- la magie, l'arbre qui mange des oiseaux, la vieille bagnole qui roule on-ne-sait comment, etc.
Plus anecdotiquement, il faut aussi considérer une autre sorcière maniérée
avec un parapluie...
Bref, on croirait que certains passages sont "empruntés" à _Harry Potter_, ou
vice-versa.
Factuellement, _La Prophétie de l'horloge_ est tirée d'une série de douze livres
écrits dans les années 1970, quand _Harry Potter_ a été terminé en 2007. Il y a
sûrement eu inspiration, mais peut-être pas dans l'ordre dans lequel on pourrait
penser. J'ignorais l'existence de _La Prophétie de l'horloge_ avant de le voir
sur Netflix hier, donc peut-être que les détails que je mentionne n'existent pas
dans le roman original ; il n'empêche qu'ils sont trop nombreux pour ne pas
remarquer cette fameuse "affiliation".
Cela étant dit, une fois passée la surprise de la constatation de ces
similitudes, on découvre une histoire qui, sans être particulièrement originale,
reste divertissante. Il y a des _twists_ qui, toutefois, ne surprendront pas les
incrédules.
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
Je me dois de noter ici qu'en mettant de côté toute supputation pouvant être
inférée des données sans spoilers à ma disposition avant le visionnage du film,
y compris donc le résumé, il faut un moment avant de se décider si Jonathan et
Florence sont des "gentils" ou des "méchants". Même si la réponse semble
évidente, on reste conditionnés par l'expérience de _Harry Potter_, et par la
guérilla menée depuis quelque années par les enfants contre des adultes dans les
représentations cinématographiques.
</details>
## Conclusion
Un excellent divertissement porté par un très bon duo/couple Black/Blanchett,
un scénario tout public pour se faire gentiment peur à Halloween. Une très bonne
mise en bouche pour _Harry Potter_ à regarder quand il fait plus froid. Un très
bon moment télé, à savourer avec un bon chocolat au lait chaud et des tartines
de beurre de cacahuètes !

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cover: images/y097GX.jpg
date: '2021-09-23'
title: 'The Lost World: Jurassic Park'
---
## En bref
_Le Monde Perdu_ a la lourde tâche de succèder à
[_Jurassic Park_](/critiques/films/jurassic-park/), ce qu'il ne parvient à faire que
sur certains points.
## Contexte
Le film sort en 1997, quatre ans après _Jurassic Park_. L'histoire se déroule
également quatre ans après le premier film et marque le retour de Jeff Goldblum
dans le rôle de Ian Malcom.
## Personnages
J'étais un fan de la première heure du Dr Ian Malcom (et donc, de Jeff Goldblum)
et c'est avec joie que je le retrouve dans le casting du _Monde Perdu_. Grosse
déception en revanche sur le personnage : à des années-lumière du génial
mathématicien imbu, drôle et charismatique, il est présenté dans ce second film
comme un père célibataire névrosé. La performance de Jeff Goldblum est toujours
excellente, mais Ian Malcom n'est plus vraiment Ian Malcom, et c'est dommage.
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
Dans l'arc _Jurassic World_, Ian Malcom est parfait :
une juste évolution du personnage, devenu barbu et grisonnant, dégageant cette
aura du scientifique accompli si particulière. À condition d'oublier ce qu'il
est dans _Le Monde Perdu_.
</details>
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
Dans _Jurassic Park_, Malcom dit à Grant qu'il a trois enfants. Dommage qu'on ne
parle que de Kelly ici et jamais des autres, même plus tard dans _Jurassic
World_, surtout qu'il "_adore les gosses_" ! À quoi a servi cette scène de
_Jurassic Park_ si elle n'est pas développée plus tard ?
</details>
Nick van Owen (incarné par Vince Vaughn) colle presque mieux au personnage de
Malcom que Malcom lui-même, la classe en moins. Je note en revanche que Nick
permet d'introduire une notion nouvelle dans la saga : l'activisme écologique,
bien que survolé ici, mais qui se retrouvera dans _Jurassic World_.
Juliane Moore, que j'aime beaucoup, incarne le Dr Sarah Harding. Son personnage
est intéressant dans la mesure où je la vois comme un précurseur de Owen Grady
dans _Jurassic World_. Bien que le film originel s'intéresse un peu au
comportement des dinosaures (Alan Grant qui découvre certaines moeurs des
_Velociraptor_), c'est un sujet un peu plus étoffé dans _Le Monde Perdu_ (et de
plus en plus au fil de la saga). Sans aller jusqu'à la création d'un lien avec
les dinosaures, le point de vue de Sarah est celui d'une naturaliste qui
découvre de nouvelles espèces et documente leur mode de vie.
On se rend compte, en regardant la saga dans son ensemble, qu'il y a un type de
personnage qui revient assez souvent : le "grand chasseur blanc", reconnaissable
à sa tenue. Il s'agissait de Muldoon dans _Jurassic Park_, ce sera Wheatley dans
_Fallen Kingdom_, et c'est Roland Tembo dans _Le Monde Perdu_, incarné par
Pete Postlethwaite.
Citons l'apparition anecdotique de Camilla Belle tout au début du film dans l'un
de ses premiers rôles, mais aussi - et surtout - la dernière apparition de
Richard Attenborough.
Enfin, on retrouve - très rapidement - Tim et Lex, les petits enfants de John
Hammond, toujours incarnés par Joseph Mazzello et Ariana Richards, qui ont bien
grandis en quatre ans ! Malheureusement, leur rôle est très limité ici, et il
faudra attendre _Jurassic World: Dominion_ à paraitre en 2022 pour les revoir.
On regrette un peu l'absence du Dr Wu (incarné par B. D. Wong), mais qui
finalement n'aurait pas grand chose à faire ici, car il n'est point question de
génétique et de science avant-gardiste dans _Le Monde Perdu_.
## Esthétique
On retrouve quelques animatroniques, plus ou moins réussies ou, en tout cas, qui
n'ont pas forcément bien vieilli (le bébé _Stegosaurus_ par exemple). Les
animations par ordinateur sont, en revanche, très bonnes pour l'époque et
restent très agréables à regarder, même plus de vingt ans plus tard.
Si, dans le film, on se trouve sur une île différente, le tournage a bien eu
lieu (en partie) dans les îles de Hawaii, immédiatement reconnaissables, et qui
confèrent toujours cette ambiance si particulière de jungle mystérieuse. En
outre, les extérieurs sont un peu plus variés que dans le premier film. Certains
plans de la fin du film m'ont vraiment marqué.
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
Ce paysage avec la famille _rex_, les grands herbivores sur la droite, donne
l'impression de voir une scène typique du Crétacé. Peut-être le plan le plus
réussi, en tout cas l'un des plus marquants, du _Monde Perdu_.
</details>
En ce qui concerne les intérieurs, on peut voir une partie du manoir de Hammond.
Une vraie réussite, qui se rappellera à notre souvenir en voyant le manoir de
son ami Benjamin Lockwood dans _Jurassic World: Fallen Kingdom_. Un intérieur
digne d'un riche naturaliste, boisé, noble, immense. Quant aux intérieurs des
bâtiments de l'île, ils ont pris cher en quatre ans... Peu nombreux, ils sont
néanmoins détaillés, envahis de terre, de poussières, de végétaux et de
moisissures.
On découvre également une nouvelle esthétique pour le matériel d'_InGen_, en
particulier en ce qui concerne le camion et sa remorque qui font envie, mais
aussi et surtout la Mercedes d'Eddie qui, bien que moins colorée que les Ford
Explorer de _Jurassic Park_, est une digne icône du _Monde Perdu_. Elle aussi
prend cher, par contre !
## Bande-son
John Williams est à nouveau aux commandes de la musique, et comme d'habitude,
c'est une merveille. On reconnait à la fois John Williams et _Jurassic Park_,
sans le plagier. Cela fait depuis longtemps qu'il n'est plus nécessaire de
démontrer que Williams est un génie, mais une petite preuve supplémentaire de
temps en temps ne peut pas faire de mal !
Côté bruitages, Spielberg a repris les ingrédients qui ont fait le succès du
premier opus : récupérer des cris d'animaux réels et les travailler jusqu'à
obtenir quelque chose de satisfaisant. Les dinosaures ont de la voix, leurs cris
sont variés, et favorisent leur cohérence. Le reste des bruitages a par contre
tendance à être un peu exagéré, mais cela semble une habitude avec Spielberg.
Vous vous rappelez le bruit de glissement de Dennis Nedry dans _Jurassic Park_ ?
Et bien, _Le Monde Perdu_ en a plein de tout aussi affreux...
## Quelques reproches
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
Je suis toujours consterné par le ridicule de la scène de Kelly qui tue un
raptor en faisant de la gymnastique. C'est tellement embarassant...
Peu après cette scène, le bateau arrive à San Diego. Tout le monde est mort,
déchiqueté. On trouve un bras sans le reste du corps, agrippé au bouton pour
ouvrir et fermer la cale dans laquelle se trouve le T. rex. Qu'est-ce qui a bien
pu tuer tout le monde à bord, tout en étant capable de se faufiler dans des
portes de cabine d'un bateau et grimper aux escaliers étroits, sachant que le
bébé est encore sédaté en arrivant, et surtout, qu'il est arrivé par
hélicoptère ?
</details>
## Les prémisses d'une "paléo-éthologie"
Loin de ne s'intéresser qu'à une seule espèce (comme les _Velociraptor_ dans
_Jurassic Park_ les films suivants), _Le Monde Perdu_ explore les relations
sociales des dinosaures, peut-être pas de façon complexe mais en tout cas en se
reposant sur les connaissances ou théories scientifiques de l'époque. En cela,
_Le Monde Perdu_ est le digne héritier de _Jurassic Park_.
La parentalité semble être un sujet ayant une place particulière ici : qu'il
s'agisse des _Stegosaurus_ ou des _Tyrannosaurus rex_, et même de Ian Malcom
(!), le rôle des parents est omniprésent dans ce film, jusque dans les dernières
minutes.
J'aime beaucoup ces séquences, et contribuent grandement à mon intérêt croissant
au fil des épisodes, y compris le dernier de la trilogie avant _Jurassic World_.
## Conclusion
Les thèmes scientifiques abordés dans _Le Monde Perdu_ sont intéressants, autant
de par leur originalité dans une oeuvre de fiction que par leur exactitude,
compte tenu des connaissances scientifiques de l'époque. La musique est
emblématique, comme l'a déjà été celle de _Jurassic Park_, et les animations par
ordinateur sont de bonne facture.
Toutefois, je trouve que le film est miné par un Ian Malcom beaucoup moins
charismatique, des animatroniques un cran en dessous de celles de son
prédécesseur (à l'exception peut-être des _T. rex_), et les quelques reproches
mentionnés plus haut.
Je suis en particulier d'accord avec certaines critiques (et c'est plutôt rare)
concernant le développement des personnages, en retrait par rapport à celui des
dinosaures, même si, finalement, ce sont eux, les vraies stars du film...

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title: Jeux-vidéo
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attribution: Des _Brachiosaurus_ au coucher du soleil... (capture d'écran personnelle)
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file: images/WZCtab.jpeg
title: La vue depuis ma maison... (capture d'écran personnelle)

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cover: images/TN3Vp6.jpeg
date: "2022-05-01"
title: "Ark: Survival Evolved"
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## En bref
- Des dinosaures, mais pas que
- L'un des meilleurs jeux de survie auxquels j'ai pu jouer, rien de moins !
## Configuration
J'utilise [ma nouvelle machine de jeu](/interets/informatique/2022/04/15/mon-nouveau-pc-de-jeu-est-arrive/), basée sur un Ryzen 9 5900X, 32G de mémoire, une RTX 3080 10G et un SSD de 1To. Mon moniteur est un [Huawei Mateview GT](https://consumer.huawei.com/fr/monitors/mateview-gt/), un 34 pouces WQHD (3440x1440).
Je me fais plaisir : tous les curseurs à fond et toutes les options activées (à l'exception du _motion blur_ que je ne supporte dans aucun jeu). Et ça tourne très bien ! Pour être honnête, les FPS peuvent descendre jusqu'à 40 dans certaines circonstances (sur la première map du jeu quand on fait face à la forêt). Mais la plupart du temps je suis plutôt au-dessus de 90. Il faut dire que le jeu date tout de même de 2017 (2015 en comptant l'accès anticipé).
Par contre, sur de l'ADSL, il faut s'armer de patience. Il me faut pas loin de 12 heures pour récupérer près de 70G d'archives qui occuperont au final environ 380G d'espace sur mon SSD. On sent déjà que le paquet a été mis sur les textures et autres éléments graphiques ! Évidemment, sur une connexion fibre, ce serait l'affaire de quelques minutes, mais je n'ai pas encore cette chance. On pourra économiser pas mal d'espace disque en ayant recours à des applications du genre de [CompactGUI](https://github.com/ImminentFate/CompactGUI).
Dans tous les cas, je suis bluffé par les performances et les temps de chargement. C'est rapide et fluide, et pourtant il y a énormément de données à charger. Le travail d'optimisation est excellent, et il est très agréable de lancer le jeu.
## Présentation
_ARK: Survival Evolved_ est, comme son nom l'indique, un jeu de survie. Vous débarquez à poil dans un lieu inconnu et sauvage, et vous devrez taper sur des cailloux, couper des arbres, boire de l'eau de mer (?) et manger des fruits et des légumes pour survivre. Ah, et, ne pas vous faire bouffer par un représentant affamé de l'une des 500 espèces de bestioles qu'il existe dans le jeu.
Et pas n'importe quelles bestioles. _ARK_, c'est un peu le bestiaire animalier depuis le _Cambrien_, rien que ça. Des arthropodes, des méduses, des dinosaures, des mammifères, des reptiles, des oiseaux, de toutes les tailles, formes et couleurs. On trouve des créatures plus "modernes", telles que le _Mammouth_ et le _Smilodon_, des amphibiens, des poissons, etc.
Le bestiaire est encore élargi par des créatures issues de la fantasy, telles que des licornes, des phénix et des griffons, et même des _kaiju_ (monstres japonais, tels que ceux vus dans _Pacific Rim_ ou, probablement le plus connu de tous, _Godzilla_).
Et certain d'entre eux peuvent même avoir un _skin_ _Tek_ (comprendre : robotique).
Il faut bien comprendre que _ARK_ n'est pas un ersatz de _Jurassic Park_. Le jeu ne revendique aucune véracité scientifique. Par exemple, les _Brontos_ du jeu ressemblent à s'y méprendre à leurs lointains cousins les _Brachiosaurus_. Les noms des créatures sont parfois simplifiés (les _Parasaures_ sont des _Parasaurolophus_). En outre, le bestiaire ne se limite pas à des animaux préhistoriques. On trouve vraiment de tout ! C'est agréablement surprenant à plus d'un titre :
- le travail de modélisation est titanesque
- la variété des espèces incite fortement à l'exploration (il y a largement moyen de se faire un trip RP darwiniste)
- j'avais peur que le mélange d'animaux réels et imaginaires, en sus des larges palettes de couleurs employées sur certains skins, me pose un problème de cohérence, ou me mette mal à l'aise ; au final, il n'en est rien !
Avec une telle bio-diversité, on se demande, au début du jeu, dans quel cirque on est tombé, et bien vite on comprend ce qu'on fait là, et ce qu'est _ARK_.
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
Évidemment, on s'est fait implanter un truc dans le bras. Il y a des machins immenses qui flottent dans l'air, et en y allant, on se doute qu'un truc va se passer. Et en effet, tout ce qu'on a vécu pour en arriver là est un genre de simulation, à la _Yes, man_.
</details>
On passera une grande partie du temps à fabriquer des choses via des _engrammes_ (des recettes), débloquées au fur et à mesure de la progression de notre personnage, et via différentes stations de travail (y compris l'inventaire). Des mécaniques classiques qui ne perturberont pas les habitudes prises avec pratiquement tous les jeux du genre. La variété des engrammes et des ressources demandées pour chaque recette incite fortement à l'exploration puisqu'il ne sera - évidemment - pas possible de disposer de tout le nécessaire à portée de main. En outre, jouer solo permet d'apprendre tous les engrammes, alors que jouer en multi demandera de faire des choix, afin de favoriser la coopération. Notez que personnellement, je m'en fous, ne jouant que solo, mais c'est à savoir.
## Premières heures de jeu
Honnêtement, la première heure de jeu est quand même assez contemplative. On regarde partout autour de nous, on s'avance un peu sous l'eau, un peu dans la forêt, avant de mourir, brutalement dévoré par une bestiole qu'on n'a même pas eu le temps d'identifier. Alors on recommence.
![WZCtab](images/WZCtab.jpeg)
La deuxième fois, on fait un peu plus gaffe. Sauf qu'autre chose peut nous tuer : comme tout jeu de survie qui se respecte, on a une barre de faim et une barre de soif. Quand l'une d'elle arrive à 0, c'est la barre de vie qui descend, avant que notre carcasse puisse nourrir tous les charognards du coin. Sans compter qu'il faut aussi faire attention au chaud et au froid.
Et comme tout jeu de survie qui se respecte, il ne pardonne pas. Il est même punitif. Et pas que pour soi, pour "ses" créatures aussi. Car il propose quelque chose qui me plait bien : la domestication de certaines espèces qui deviennent rapidement des alliés précieux et qu'on n'a vraiment pas envie de se faire bouffer.
Malheureusement, le moment viendra où vous traverserez une rivière sans faire attention, et dans laquelle votre tout premier _Parasaure_ va se faire bouffer par les _Piranha_ comme une feuille dans un destructeur de documents.
_ARK_ est brutal : au début, en l'absence de techniques et d'outils appropriés, la seule façon de domestiquer un animal est de le tabasser jusqu'à ce qu'il perde conscience. Là, vous le nourrissez, jusqu'à ce qu'il devienne votre meilleur ami. Je suis loin, très loin de cautionner frapper même un "tas de pixel", alors c'est avec retenue et respect que je le fais. Mais franchement, on aurait pu essayer quelque chose qui n'envoie pas un tel message au joueur.
Une fois ce cap passé, on fini par obtenir des outils moins barbares pour acquérir la soumission de ces bestioles, même si ça ne fonctionnera pas à chaque fois : les flèches tranquillisantes. Alors là, on se prend à shooter dans le tas, en particulier des carnivores. Sauf qu'il y a toujours plus gros, plus rapide, ou plus nombreux. À titiller les carnivores, on fini presque toujours par se faire bouffer. Et on se rend assez vite compte qu'on n'est clairement pas de taille pour chercher à apprivoiser ne serait-ce qu'un "simple" _Velociraptor_.
En parallèle, on essaye de se construire une maison qu'on peut appeler "chez soi". Des heures entières à récolter des ressources un peu partout, à placer correctement ses fondations, ses murs, sa porte. Pour se rendre compte qu'en gagnant un niveau de personnage, on débloque des améliorations qui vont les remplacer. Alors on démonte tout, et on remonte avec les fondations en bois. Rebelotte plus tard avec les constructions en pierre, puis en métal. Ceci, probablement, afin de vous inciter à l'exploration, et de créer des habitations un peu partout. Parce que jusqu'à présent, je n'ai pas encore quitté la tranquillité de mon île des végétariens, au sud est de l'île principale. Havre de paix où ne _spawnent_ que des herbivores, les ressources sont suffisantes pour se construire une forteresse en pierre, et commencer à produire de l'agriculture.
## Je sors de ma caverne
Une fois que j'ai domestiqué une dizaine d'animaux, du _Phiomia_ au _Triceratops_, en passant par un couple de _Parasorolophus_ et même un _Stegosaurus_, une fois que je dispose de ressources alimentaires abondantes, d'une armure correcte, d'une arbalète et d'un stock de flèches tranquillisantes, je m'estime prêt à partir sur le continent pour explorer et ramener quelques ressources rares. Et, pourquoi pas, des animaux plus puissants, plus capables, plus appropriés à certaines tâches. En vrai, je vise déjà le _Tyrannosaurus rex_. Mais on verra.
Je construis donc un radeau, place dessus deux animaux parmi les plus utiles à ce stade (le _Parasorolophus_ pour sa mobilité et le _Stegosaurus_ pour sa puissance), et on part. À mi-chemin, le radeau se fait bouffer par un _Megalodon_. _Holy fuck_. J'ai juste entendu grogner, le bois qui craque sous les coups de mâchoire, et l'embarcation et ses occupants s'en sont allés rejoindre Neptune. Brutal vous dis-je.
Bon bah, je _respawn_ dans mon lit, je prépare tout, constate tristement l'absence de mes bestioles, re-construit un radeau, et m'en vais, seul.
Cette fois, ça se passe mieux que prévu. Je tombe directement sur un _T. rex_ occupé avec un _Brachiosaurus_. Il va en avoir pour un moment, assez pour que j'essaye de le tranquilliser. Et ça marche ! J'ai apprivoisé mon premier Rex ! Il fallait me voir, gambader dans la forêt, suivi par mon énorme gardien ! Je pousse l'arrogance jusqu'à m'enfoncer dans un domaine que je n'avais pas encore exploré : les marais.
Manque de bol, alors que je suis à pieds (le _T. rex_ me suivant), je me fais bouffer par un _Kaprosuchus_, bottes et ceinturon. Mon rex n'a pas eu le temps de tuer le gigantesque ancêtre crocodilien que j'étais déjà digéré et déféqué.
Ah oui, d'ailleurs, précision : c'est la foire au caca ce jeu. Tout le monde chie dans tous les coins. Des crottes bien rondes, bien brunes, de tailles variées. Et le pire, c'est qu'elles s'avèrent vitales : elles forment la base de votre agriculture. Et en plus, un bruit de bon gros pet bien gras vous annonce l'arrivée de l'étron. C'est tout un festival. Surtout la nuit quand vous gardez vos bestioles près de vous. Le plus amusant restant le comportement des bestioles au moment de la défécation, allant du flegme au contentement (voire, l'extrême satisfaction), jusqu'à la jubilation régalienne du _T. rex_ qui nous gratifie d'un pas de danse pas vu depuis les années 90. Les devs se sont fait plaisir !
## Tout cramer, tout recommencer, tout explorer
C'est une habitude chez moi avec ce genre de jeu. Peut-être que vous le faites aussi, sûrement. Quand une "partie" m'a trop frustré, j'en démarre une autre, plein de confiance. Je divise par deux le temps qu'il me faut pour construire une maison confortable, je multiplie par deux mes chances de survie et ma capacité à apprivoiser toutes sortes de créatures. Du crapaud buffle au _Velociraptor_, du _Baryonyx_ au _Carnotaure_, et même un _Pterosaure_ pour pouvoir voler.
Du coup, j'en suis déjà à 60 heures de jeu, mais je n'ai exploré que 5% de la toute première carte du jeu, et encore, seulement hors de l'eau. C'est dire le potentiel de ce jeu, son immensité. Je n'ai pas la moindre idée de ce qu'il se passerait si j'atteignais l'un des trois colossaux piliers qui m'attendent sur la carte (en fait, si, on le sait, si on se spoil avec le Wiki communautaire). Je n'ai pas exploré les profondeurs des océans, j'ignore ce qui se cache là-dedans, à part des _Megalodon_, des _Ichtyosaurus_ et des _Coelacanthes_. _Mosasaurus_ ? _Plesiosaurus_ ?
Le monde est rempli de vie. Toutes ces créatures interagissent, entre elles et avec l'environnement. Peu importe où l'on pose le regard, une scène de nature s'offre à nous. Et encore, je n'ai pas exploré les flancs des montagnes et des volcans, où se terrent les prédateurs les plus terrifiants (non, ce n'est pas le _T. rex_), ni les neiges du nord, ni les rocailles à l'ouest. Seulement ma petite île, une plaine et un marais.
Sachant que j'ai acheté le pack complet (à l'exception de _Genesis_), il me reste donc trois cartes canoniques (intégrées à l'histoire de base du jeu) et cinq cartes non-canoniques, sans compter la "conversion totale" _Primitive +_.
Le potentiel de rejouabilité est considérable. Surtout quand on joue un peu en _RP_, comme moi : je pars du principe que je suis échoué sur une île dépeuplée d'humains, je fais tout pour y rester, je ne cherche pas à savoir pourquoi je suis là et comment m'en sortir : j'utilise ce qui est à ma disposition pour me faire un chez-moi et tirer pleinement profit de mon environnement.
Une façon de jouer que j'ai exploité avec une grande satisfaction dans _7 Days to Die_ d'ailleurs, où, d'ordinaire, je désactive les zombies pour jouer en _RP_ "Je suis le dernier survivant d'une apocalypse". Exploration, récupération de ressources, apprentissage de nouvelles compétences, amélioration de mon quotidien. C'est ça mon kif.
Et dans _ARK_, j'ai tout ça, et en plus, le monde est luxuriant, peuplé de créatures fantastiques. Pas besoin de guerroyer, pas de conflits sociaux, pas de vol de matériel (comme j'en ai connu dans _Rust_). Car, bien que l'on puisse y jouer façon MMO, j'y joue pour ma part en solitaire. Je me refuse toujours à jouer avec d'autres humains, je déteste ça, je n'y prends aucun plaisir. Même dans _Guild Wars_, j'avais fini par me monter une guilde rien que pour moi. Et j'adorais ça.
## Conclusion
N'y jouant qu'en solo, je me doute qu'il y a tout un pan de ce jeu dont je me prive. Tant pis, ça me va très bien. Il est probable que je ne jouerai qu'à ça dans les mois à venir, et que mon compteur d'heures de jeu dépassera les 1000.
Du coup, vu qu'un deuxième épisode va sortir, il est plus que probable que je me le prenne, alors même que je suis tellement loin de m'approcher de la fin du premier.
À défaut d'avoir trouvé un "vrai" jeu de survie, hardcore, ultra-réaliste, sans fioritures fantastiques, j'ai trouvé un excellent jeu de survie avec des dinosaures et un bestiaire totalement fou, tout en étant parfaitement cohérent et agréable.
Gros coup de coeur !

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title: On fera des rencontres exceptionnelles sous l'eau

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title: ON OUVRE !

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title: 'Visite avant ma plongée : une mission va m''être confiée'

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title: Le restaurant, pas encore tout à fait personnalisé

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title: Couleurs et lumières créent une ambiance excellente

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title: Le genre d'endroit qu'on fini par découvrir...

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title: Récolte d'ingrédients

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title: Les tempêtes n'empêchent pas de plonger, mais font sortir toutes les espèces
de requins...

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title: Ce soir, c'est soirée Marlin !

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title: '...et de liker des posts...'

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title: Formation du personnel

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title: Les plongées de nuit s'avèrent particulièrement belles

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title: Un de mes aquariums utilisé comme source d'approvisionnement pour le restaurant

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title: L'application Cooksta permet de faire évoluer son restaurant jusqu'au niveau
*Diamond*...

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cover: images/0wgnVZ.jpg
date: '2023-07-21'
title: Dave the Diver
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## En bref
Excellent, tout simplement !
## Présentation
Dave est un plongeur obèse qui n'a rien d'un héros.
Il a des amis, avec qui il démarre un restaurant de sushis.
Le jeu est globalement divisé en deux séquences jouées en alternance : une phase de plongée sous-marine et une phase de gestion de restaurant, le tout saupoudré d'éléments de RPG, quoique je trouve ce rapprochement abusif.
Ce que l'on veut dire par là, c'est qu'il y a des mécaniques de progression.
![kuKWVV](images/kuKWVV.jpg)
Pour faire simple, pendant la phase de plongée, on ramasse tout ce que l'on trouve : des poissons et autres créatures marines, mais aussi des choses que l'on peut revendre pour arrondir les fins de mois ou des choses utiles à la fabrication d'outils divers et variés.
Et pendant la phase "restaurant", on s'occupe de gérer sa petite affaire en imaginant des plats concoctés avec les poissons pêchés pendant la journée.
![FYyX7Q](images/FYyX7Q.jpg)
Le jeu est bien plus vaste que cela, mais ça, c'était juste pour les présentations.
## Déroulement d'une journée en jeu
La journée offre deux plages horaires pour plonger (matin et après-midi), le soir est dédié aux activités du restaurant, et la nuit pour dormir.
Cependant, au fil des jours *in-game*, de nouvelles activités seront proposées aux joueurs.
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
On pourra disposer de plusieurs aquariums.
Bien gérés, ils permettront de redistribuer le temps passé dans l'eau au profit d'autres activités que la pêche.
Les poissons élevés dans ces aquariums pourront soit être envoyés au restaurant pour être préparés soit être vendus.
![ozRTpo](images/ozRTpo.jpg)
Ultérieurement, Otto ouvrira une petite ferme permettant de cultiver quelques ingrédients utiles.
</details>
Régulièrement, des PNJ vont intervenir pour vous proposer différentes missions telles que récupérer des artefacts ou des ingrédients, préparer des menus spéciaux, etc.
![AF7bzD](images/AF7bzD.jpg)
Ces interruptions sont bienvenues : elles cassent un rythme parfois un peu mou entre deux sessions d'exploration.
En fait, il y a toujours quelque chose à faire.
On a le sentiment que chaque jour apporte de nouvelles mécaniques de jeu, et ainsi, tue un quelconque ennui qui pourrait guetter.
### Plongée sous-marine
Plonger requiert de l'équipement.
Heureusement, en début de partie, Dave est déjà bien équipé, et progresser dans l'histoire amènera son lot de nouvelles armes et outils, à fabriquer, offerts ou découverts dans les profondeurs.
![5ZQOwt](images/5ZQOwt.jpg)
Occasionnellement, on devra faire face à des boss plus ou moins difficiles.
Habituellement, ce genre de confrontations me mettent assez mal à l'aise à cause d'une coordination de mes membres aléatoirement bonne.
Pourtant, je me sens très en confiance avec *Dave The Diver* : ce n'est clairement pas un jeu punitif, c'est clairement un jeu fun.
Ça m'arrive de perdre, mais perdre sous l'eau signifie simplement pouvoir remonter, mais avec un seul objet récupéré pendant la descente.
Des mécaniques simples, qui fonctionnent, donnent un rythme suffisant pour ne pas s'ennuyer sans pour autant lasser de sa frénésie.
Certes, on a une petite angoisse en passant les dizaines, puis les centaines de mètres de profondeur, dans le même temps que la taille des bestioles s'allonge et que leur envie de bouffer Dave grandit.
Mais au bout d'un certain temps, et doté d'équipements de plus en plus performants, on fini par se sentir en confiance : on descend de plus en plus bas, on rapporte de plus en plus de poissons, on complète sa collection de cartes, on remplit des objectifs écologiques, etc.
![ngSfMs](images/ngSfMs.jpg)
![DV39ot](images/DV39ot.jpg)
L'histoire nous amène toujours plus loin dans un espace de plongée qui change jour après jour.
L'intérêt est gardé en permanence de différentes façons, mais citons notamment la météo qui influe sur les espèces disponibles dans le *Grand trou bleu*, ce qui, en retour, affectera les propositions du chef du restaurant.
![GXSRen](images/GXSRen.jpg)
### Gestion du restaurant
Vous le verrez très vite, gérer seul la salle est un fardeau.
Dave se traîne et ne peut pas satisfaire la clientèle seul.
Alors vous devrez embaucher, lancer les offres, voir ce que proposent les candidats, et affecter ceux de votre choix aux tâches de cuisine ou de salle, tout en veillant à changer quotidiennement la composition des menus en fonction des retours de la journée.
![9h8VmH](images/9h8VmH.jpg)
Ici aussi, occasionnellement, des PNJ apparaissent pour vous lancer des challenges, qui, globalement, sont toujours les mêmes : chercher des ingrédients jamais vus nulle part et en faire les meilleurs sushis du monde.
Ça a l'air répétitif dit comme ça, mais en réalité, c'est assez fun, et les interludes vidéos, façon japonais *unagi* ultra-classe, font monter un petit coup d'adrénaline bienvenu.
![ZcO4bC](images/ZcO4bC.jpg)
Le but du restaurant est évidemment de rentrer un max de cash en vendant des sushis délicieux et très chers.
Il faut donc attirer de la clientèle, tout en prenant soin de l'apparence du bar.
On pourra débloquer à cet effet plein de décorations pour agrémenter le restaurant, mais on pourra aussi faire de la pub et utiliser le (faux, heureusement) réseau social intégré au téléphone de Dave, qui permet d'ailleurs tout un tas de choses.
![AKoTTZ](images/AKoTTZ.jpg)
![xq8mSp](images/xq8mSp.jpg)
![eFXZa5](images/eFXZa5.jpg)
### Autres activités
Je ne vous spoilerai pas, mais sachez que plein d'autres activités sont faisables, débloquées au fur et à mesure de la progression.
Ces activités évitent l'ennui que peuvent représenter les allées et venues entre le bateau et le restaurant du début de partie.
Ces activités se feront soit le matin, avant tout le reste, ou la nuit, grignotant une partie du temps consacré à l'ouverture du restaurant.
On choisira donc parfois de sacrifier quelques heures rentables de restaurant pour obtenir un élément qui le rendra encore plus rentable plus tard.
![Er0TAk](images/Er0TAk.jpg)
## Image
Le jeu n'aime pas les résolutions exotiques.
Mon 3440 pixels de large se traduit par un espace de jeu coupé sur les bords verticaux de l'écran, toutefois remplacés par des images de jolis petits poissons.
**Mais**, la 2D/2.5D/3D utilisée est flatteuse, variée, colorée, et invite à l'exploration des fonds marins, ou à rester au restaurant contempler la mer depuis notre magnifique bar.
Je trouve l'esthétique audacieuse pour un jeu en 2023 où la tentation de recourir aux techniques de rendu 3D les plus avancées de notre temps, ce qui, instinctivement, devrait faire de *Dave the Diver* un jeu de niche.
Pourtant à en voir les chiffres de ventes du jeu, le pari est largement gagné : la demande est là.
Et pour cause : entre l'esthétique américano-japonaise du jeu (exploitant souvent des techniques de manga), les vidéos interstitielles du chef, les dialogues entre personnages, tout est là pour toucher la corde sensible de joueurs nostalgeeks des années 90.
Et en plus, c'est un jeu qui se joue idéalement en été, pieds dans l'eau, en chemise à fleurs et bermuda.
## Son
Pas beaucoup de variétés dans les musiques : en gros, une zone géographique dispose de sa propre musique, répétée en boucle.
Néanmoins, ces musiques sont assez longues et bien écrite pour faire illusion.
Ainsi, au lieu d'être le genre de musiques sur lesquelles on peste et qu'on n'a vraiment pas envie d'écouter, les musiques de *DtD* sont agréables, restent en tête, et sont en total accord avec les différentes ambiances.
Entraînante pour le restaurant, contemplative pour les fonds marins, angoissante pour l'océan profond, etc.
Les voix stylisées font penser aux voix d'*Animal Crossings* sur GameCube, si vous avez la référence.
Mais dans tous les cas, on ne comprend rien, et ce sont les sous-titres qui donnent la parole aux personnages.
Et les bruitages façon 8bits, délicieusement old-school.
Carton plein sur l'image et le son.
## Durée de vie
J'en suis à 17h de jeu, j'ai complété 2 chapitres et commencé un troisième, je ne sais pas trop combien de temps il me reste.
Ce que je sais, c'est que mon restaurant à sushis ne tourne pas à plein, je n'ai pas encore recruté les meilleurs candidats, et j'ai encore pas mal de choses à faire.
## Conclusion
Je ne regrette pas être sorti de ma zone de confort pour *Dave the Diver*.
C'est un jeu-friandise, il ne dure sans doute pas très longtemps mais tout le temps passé avec lui est agréable.
Je ne lui trouve que des qualités, et même les petites frustrations occasionnelles ne viennent pas ternir un tableau autrement génial de mélange des genres, de direction artistique et narrative, et de satisfaction offerte au joueur.
Allez, encore une sortie... juste une...

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file: images/0HR9ED.jpg
title: Il est temps de récolter paille et céréales !

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title: L'arbre technologique de *Dawn of Man*

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title: Temps maussade, on rentre les bêtes, et les humains

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title: 'L''hiver : la neige, le froid...'

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title: Ça arrive quand on a des ratios exotiques...

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file: images/r0zZn3.jpg
title: Le travail était déjà éreintant au paléolithique...

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