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title: Livres
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title: '© Insight Editions'

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title: '© Insight Editions'

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title: '© Insight Editions'

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cover: images/usu3XX.jpg
date: '2024-02-25'
title: 'Jurassic Park: The Official Script Book'
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En tant que fan absolu de *Jurassic Park*, le script officiel ne pouvait pas m'échapper.
Et, pas tant à ma surprise qu'à ma grande satisfaction, c'est bien plus que le script du film original.
## Richement illustré
On découvrira de nombreuses illustrations au fil des 252 pages de l'édition disponible chez [Apple Livres](https://books.apple.com/fr/book/jurassic-park-the-official-script-book/id6466819592).
Évidemment, quelques scènes directement tirées du film de 1993, mais aussi beaucoup d'artworks, détaillant le processus de traduction en images du monument littéraire de Micheal Crichton en ce qui deviendra l'un des chefs d'oeuvre cinématographiques des années 90.
![LkkKtg](images/LkkKtg.jpg)
On y découvrira des choses que parfois même les plus passionnés pouvaient ignorer.
En effet, si l'on connaît, pour l'essentiel, les différences majeures entre le livre et le film, certaines anecdotes sont révélées par ces artworks, souvent complétées par des encarts assez exhaustifs.
## Richement détaillé
Ainsi, on pourra voir l'inclusion de ces artworks comme un prétexte à l'élaboration de ces anecdotes (ou vice-versa), en regrettant tout de même leur positionnement parfois un peu hasardeux.
La coupure entre la lecture du script et la lecture de ces encarts informationnels rompt parfois l'immersion.
Il est probable que l'[édition imprimée](https://www.amazon.fr/dp/B0C4JPNXKS) ne soit pas impactée par ce ressenti, comme en témoigne l'extrait ci-dessous fourni par Insight Editions.
![v9B8iz](images/v9B8iz.jpg)
On apprendra donc dans ces différents encarts comment on est passés du livre au film, à travers les propositions de [Scotch Marmo](https://en.wikipedia.org/wiki/Malia_Scotch_Marmo) ou de [David Koepp](https://en.wikipedia.org/wiki/David_Koepp) (qui devrait aussi s'occuper du futur [*Jurassic World*](/interets/informatique/2024/01/23/un-nouveau-film-jurassic-world-en-2025/)).
D'autres intervenants sont aussi mentionnés comme [Phil Tippett](https://en.wikipedia.org/wiki/Phil_Tippett).
Rien n'a été oublié ou passé sous silence, et c'est avec plaisir qu'on lira quelques lignes sur le féminisme à l'époque où le film est sorti (rappelez-vous de la scène où John Hammond veut rallumer les disjoncteurs à la place d'Ellie).
## Plein de surprises
Si vous êtes aussi fan que moi, vous connaissez forcément tous les dialogues par coeur.
Et on s'aperçoit que, parfois, les acteurs ont pris quelques libertés bienvenues !
Je ne suis pas un expert en cinématographie et je n'ai jamais lu un script de ma vie : je pensais que c'était beaucoup plus rigide que ça et que le rôle des acteurs se "bornait" à donner corps à la vision des scénaristes.
![NctFBi](images/NctFBi.jpg)
En réalité, on se rend compte à la lecture de ce livre que c'est beaucoup plus souple que ça : il n'est pas rare de lire plusieurs propositions dans un contexte donné.
On suppose alors que c'est au réalisateur, voire aux acteurs, de choisir une ligne ou l'autre.
Et parfois même d'habilement les mélanger !
Peut-être que pour vous c'était une évidence, mais je le découvre, et je m'en délecte.
## Conclusion
Tout le film défile devant mes yeux en même temps que je lis le script.
Il y a juste assez de descriptions pour reconstruire dans sa tête les scènes complètes.
Chaque dialogue nous fait revivre cette sensation que seuls les fans peuvent connaître, comme si l'on partageait encore un peu plus l'expérience avec les personnages eux-mêmes, ou en tout cas, avec les acteurs du film.
Lire ce script n'est pas comme si l'on dévoilait la magie.
Finalement, c'est plutôt comme si l'on en faisait un peu plus partie.
De simple spectateurs, nous entrons un peu plus dans la confidence.
Lire ce script fait de nous des privilégiés, détenteurs de secrets que le simple amateur de science fiction ne peut connaître.
Allez, ça fait au moins un mois que je ne me suis pas refait la saga, c'est parti !

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cover: images/TeO0va.jpg
date: '2022-04-19'
title: Jurassic World - The Official Cookbook
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Les livres de cuisine ne font pas partie de mes lectures habituelles, mais là, on parle tout de même d'un bouquin officiel concernant *Jurassic World*, comment ne pas mettre la main dessus...
Balayons tout de suite les "reproches", comme ça, c'est fait :
- Il est tout en anglais (américain), y compris (et c'est le plus problématique pour les pauvres cuisiniers français non-anglophones) les mesures. Tout est dans le système métrique impérial de la perfide Albion (dont les américains eux-mêmes cherchent à se débarrasser depuis longtemps). Par contre, ils fournissent en fin de livre les équivalences avec le système métrique international.
- Il est fait pour les fans de dinosaures en général, et de *Jurassic World* en particulier. Il contient plusieurs pages écrites comme des pamphlets de présentation pour le parc fictif. J'aime ce genre de fan-service, mais ça réveille en moi la frustration la plus extrême, sachant que le parc n'existe pas...
- Il est très accessible : n'espérez pas trouver des recettes très complexes ou novatrices. Les recettes sont simples, la plupart des ingrédients est facilement accessible, et ce sont souvent des recettes existantes simplement remaniées, paraphrasées pour les rapprocher des animaux préhistorique. Moi, ça me convient, mais je peux comprendre que ça soit frustrant.
- Il manque **la seule et unique recette** explicitement montrée à l'écran dans le premier [*Jurassic Park*](/critiques/films/jurassic-park/) : le bar du Chili (que j'ai tenté à plusieurs reprises de [reproduire](https://www.bingingwithbabish.com/recipes/chileanseabass), la première ayant été la meilleure).
Du côté des bonnes choses, il y a de tout :
- des entrées
- des plats
- des desserts
- des boissons (alcoolisées ou non)
- des friandises
- des accompagnements (principalement des sauces)
Il y a tout à fait la possibilité de concocter un repas complet sans utiliser un autre livre de recettes, tout est là. Et il y a de quoi satisfaire les "carnivores" aussi bien que les "piscivores" ou les "herbivores", voire les "omnivores".
N'oublions pas les origines du parc : le Costa Rica. Amérique centrale, insulaire. Donc on va avoir besoin d'ananas, de lait de coco, de rhum, de tequila, d'agrumes, d'avocats, de haricots de toutes couleurs, etc.
On trouve aussi un truc vraiment sympa : la recette pour un gâteau en forme de Blue, l'attachante *Velociraptor* de *Jurassic World*, avec les patrons pour le réaliser et un pas-à-pas détaillé sur la découpe du gâteau.
Nous n'avons réalisé que deux recettes sur la cinquantaine proposée (mais en même temps, on n'allait pas les faire dans la semaine...) :
- Un *Jurassic Sunset*, cocktail à base de sirop de cerise, de jus de raisin, de rhum et de jus d'ananas, excellent :
![6iGNuD](images/6iGNuD.jpeg)
- Et les fossiles de la flore préhistorique, d'excellents roulés au fromage de chèvre concoctés par mon épouse qui semble se prêter au jeu avec plaisir. Si bons que je n'en ai plus pour vous en faire des photos...
Très content de ce livre qui sert plusieurs objectifs :
- Augmenter mon merchandising en vue de préparer ma [*man's cave*](https://en.wikipedia.org/wiki/Man_cave), en projet au retour de nos vacances de septembre aux État-Unis (avec un [*WAF*](https://fr.wikipedia.org/wiki/Facteur_d%27acceptation_féminine) au plus haut, je dois le dire !), sur le thème de... vous ne devinerez jamais... *Jurassic Park* !
- Me faire participer davantage à la production alimentaire de la famille 😁
- Satisfaire mon besoin de fan-service

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cover: images/EC6T6n.jpg
date: '2023-06-04'
title: The Mysterious Island
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Je ne suis pas fan de romans, mais j'ai lu les plus célèbres traitant de la robinsonnade, et *L'île mystérieuse* est, de loin, mon préféré et, autant le dire tout de suite : aucune de ses adaptations plus ou moins usurpées n'est digne d'intérêt.
C'est aussi mon roman préféré de toute l'oeuvre de Jules Verne.
## Un mot sur les adaptations
Principalement parce que le roman originel est rationnel et scientifique, bien qu'ayant été publié en 1875 - la science de l'époque baignait encore dans la chrétienté.
Les adaptations se sont toutes arrêtées sur le terme "mystérieuse" et ont fait des adjonctions malheureuses, telles que des crabes ou des abeilles géantes, ou ont introduit des personnages féminins qui, souvent, ne servent que d'argument de vente, se limitant au rôle de la demoiselle en détresse, parfois franchement godiche.
Je préfère de loin la version 100% masculine de Verne qui, à défaut d'être inclusive (encore une fois, on est en 1875), n'est pas réductrice.
Ces critiques ne concernent peut-être pas le cas de la mini-série de l'ORTF en 1963 mais je n'y ai jamais eu accès, donc peut-être qu'elle viendrait sauver la longue liste des adaptations foireuses du roman.
## Résumé
Toujours est-il que l'histoire originale débute sur la fuite du siège de la ville de Richmond, durant la guerre de Sécession, par un groupe composé d'un marin et de son fils d'adoption (Pencroff et Harbert), d'un journaliste (Gédéon Spilett), et d'un ingénieur (Cyrus Smith) et d'un esclave qu'il a affranchi (Nab) mais qui lui est resté fidèle.
Ils parviennent à prendre possession d'un ballon mais, faisant face à une tempête, ils finissent par s'échouer sur une île au beau milieu du Pacifique.
Les compétences de chaque personnage sont pleinement exploitées sous la direction du scientifique, ce qui leur permet de tirer profit de leur environnement, et passer de la survie au confort.
<details class="spoiler"><summary>Spoiler</summary>
Ils sont aidés par une "force mystérieuse", sur laquelle le voile est progressivement levé au fil de l'histoire, et qui s'avère être nulle autre que le capitaine Nemo.
</details>
## Critique
Non seulement le roman est rationnel (*modulo* la foi chrétienne, même de Cyrus Smith, cependant exprimée avec parcimonie), mais en plus, il est réaliste, si tant est qu'il puisse exister une île aussi accueillante pour des naufragés (une réflexion que ne manquera pas de faire Pencroff).
### Le savoir
Ce que j'aime dans le genre de la robinsonnade, c'est le savoir de la survie.
Comment les personnages utilisent leurs compétences dans le but de s'adapter à une situation nouvelle et, en apparence, désespérée.
Car, habituellement, la source du désespoir est l'ignorance, et axiomatiquement, la connaissance est salvatrice.
Là aussi, c'est Pencroff qui l'exprime le mieux, à travers sa foi visiblement inaltérable en l'ingénieur, à partir du moment où celui-ci procure le feu aux survivants.
Et c'est toute l'essence de *L'île mystérieuse*.
Un tiers du roman est consacré à diverses explications sur la façon de se procurer du feu, du savon, et même de la nitroglycérine.
Le second tiers sera consacré aux moyens de confort, tels que l'agriculture, la domestication des bêtes, et même l'électricité.
On comprendra donc mon intérêt particulier pour des jeux comme [*ARK: Survival Evolved*](/critiques/jeux-video/ark-survival-evolved/), où l'on débarque quelque part sans rien, et où l'on doit tirer profit de son environnement pour survivre, puis vivre.
L'intérêt tout particulier offert par *L'île mystérieuse* réside précisément dans les explications fournies par Verne.
J'ignore totalement si je serais en mesure de fabriquer un four en briques dans une situation de survie comme il le décrit dans le roman, mais je suis très friand de ce genre de détails parce qu'ils attestent du réalisme voulu par Verne.
Il ne s'agit pas simplement de dire "*Il a construit un four en briques*", et ainsi, les survivants se voient dotés miraculeusement d'une technologie salvatrice.
Chaque industrie conçue par l'ingénieur est le fruit d'un savoir et coûteusement mise en oeuvre, et il est offert l'opportunité au lecteur de prendre conscience de cette difficulté, et surtout de la délivrance qu'elle procure.
En vérité, à aucun moment on ne se demande par quel prodige ils parviennent à faire ci ou ça : le prodige en question est la science, la patience, les essais et les erreurs, et une habileté acquise progressivement.
### La religion
Depuis *Robinson Crusoé*, l'oeuvre fondatrice du genre, la plupart des romans sont empreints de religion, et *L'île mystérieuse* n'y échappe pas.
Cependant, l'oeuvre de Verne ne tombe pas dans les travers habituellement lus jusque là.
Quand, dans *Robinson Crusoé* ou *Le Robinson suisse*, c'est manifestement la foi chrétienne qui fournit la salvation (ou en tout cas, l'espoir), dans *L'île mystérieuse*, c'est incontestablement la science qui prévient le désespoir.
En 1875, lorsque paraît le roman, la science est encore gouvernée par des dogmes théologiques : Dieu reste le créateur de toute chose, l'humain reste le maître absolu du monde et de ses ressources puisqu'elles lui sont offertes par Dieu lui-même.
Et ces dogmes sont bien présents ici, quoique discrets : occasionnellement, les survivants remercient "la providence", mais ils ont bien conscience que c'est la science de l'ingénieur qui leur sert, plus que la foi.
Peut-être qu'à cette époque cela représente un tournant social ; après tout, Darwin vient juste de publier *L'Origine des espèces*...
### L'esclavage
Verne se devait, manifestement, de parler de l'esclavage dans son livre.
Déjà parce que l'histoire prend place en pleine guerre de Sécession, donc, contextuellement, c'est une bonne façon de traiter la question.
Ensuite parce qu'on (les humains en général) aime bien l'idée des esclaves affranchis qui restent avec leur ancien maître, par amour, par fidélité, parce qu'ils étaient bien traités.
De nombreuses oeuvres de toutes époques exploitent ce thème, dès l'Antiquité, et il n'est pas surprenant de le retrouver chez Jules Verne, modernisé, actualisé pour l'occasion.
Au-delà de la dévotion de Nab pour Cyrus, le thème de l'esclavage est aussi un prétexte de Verne pour exprimer son soutien à la cause abolitionniste, en particulier dans le contexte de la guerre américaine.
On observera toutefois que le rôle de Nab est secondaire, et que le reste de l'oeuvre de Verne n'est pas égalitaire, ce qui n'ôte rien à l'intérêt culturel que représente ce personnage, remis dans le contexte politique et social de l'époque.
### Le(s) sauveur(s)
Autre élément récurrent dans l'oeuvre de Verne : le thème du sauveur, du bienfaiteur.
De l'Homme, dont l'histoire le fait misanthrope, mais qui garde foi en une fraction du reste de l'humanité, ici incarné par le capitaine Nemo.
Ce thème m'est particulièrement évocateur.
Il me parle.
J'aime bien l'idée d'un personnage, humain, non divin, venant au secours de ceux qui en ont besoin **et** qui sont méritants, mais qui reste dans l'ombre jusqu'au dernier moment.
On peut y voir une vertu très chrétienne, évidemment, mais on peut aussi y voir une vertu simplement humaine, la religion n'étant pas forcément à l'origine de bonnes actions.
Ici, ce n'est - heureusement - pas le cas : les interventions salvatrices du capitaine sont enracinées dans une histoire fascinante et détaillée en fin de livre, motivées par la débrouillardise des survivants, leur amour pour leur pays, leur volonté de vivre.
Ces thèmes sont probablement éculés aujourd'hui, mais ils confèrent à l'oeuvre des pistes de réflexion intéressantes, en particulier selon deux points de vue : celui d'aujourd'hui, et celui de la fin du 19è siècle.
Ils offrent des prétextes pour s'intéresser à des éléments culturels qu'on ignorerait en ne lisant pas le roman, et c'est précisément ce que j'aime dans toute oeuvre narrative.
### Éléments de désaccord
Ce qu'il y a de bien avec ce genre de récits, et particulièrement considérant - encore et toujours - le contexte dans lequel il a été écrit, c'est que l'on peut l'apprécier sans pour autant accorder du crédit à tout ce qui y est dit.
Par exemple, je suis en profond désaccord avec la nature sauvage d'Ayrton au moment où les colons le retrouvent.
Je trouve que ce personnage, au moment de sa découverte, souffre d'une abominable exagération de sa description par Jules Verne, tant par la comparaison malheureuse avec un animal (qui sous-tend la fameuse séparation nette entre humain et animal voulue par la religion) que par le degré d'avilissement qui me paraît extrême (qui lui, sous-tend une séparation nette entre un humain "sauvage" et un humain "civilisé", voulue cette fois par la société dans son ensemble).
Ce n'est pas pour autant que je rejette le roman, au contraire : je trouve que de cet exemple en particulier peut naître des conversations intéressantes, tant du point de vue biologique que psychologique.
Autre exemple, non moins évocateur : bien qu'il se soit trompé dans ses estimations, Jules Verne anticipait alors (en 1875 donc) qu'à la fin des années 1900, on disposerait d'une énergie illimitée tirée de l'hydrogène de l'eau.
En réalité, comme on le sait, l'énergie basée sur l'hydrogène dont on dispose n'est ni offerte, ni illimitée, mais il est toujours extrêmement fascinant de constater la clairvoyance de certains auteurs sur des faits aussi précis et sur des échelles de temps qui dépassent leur propre vie.
Cela suscite forcément l'admiration.
## Conclusion
Je relis souvent *L'île mystérieuse*.
C'est mon roman fétiche.
Outre tout ce que je viens d'aborder, je note également qu'il est facile à lire.
Les chapitres sont assez courts pour être lus rapidement mais régulièrement, les paragraphes sont courts, les fins de chapitres se terminent souvent sur des *cliffhangers* haletants.
Rien, à mon sens, ne peut être reproché à l'écriture, tantôt palpitante, tantôt réflective, contemplative, instructive, intéressante.

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cover: images/NMKkBE.jpeg
date: '2023-04-13'
title: The Complete Dinosaur
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*The Complete Dinosaur* est une oeuvre immense, exhaustive et moderne publiée par Indiana University Press.
Plusieurs adjectifs communs me viennent en lisant chacun des 45 chapitres :
- exhaustif
- riche
- intéressant
- détaillé
En un mot : "*Complete*".
Après une première partie consacrée à l'historique des découvertes de fossiles, incluant la fameuse guerre que se livrèrent Owen et Mantell en Europe, et surtout celle qui opposa Marsh à Cope en Amérique du Nord, sans oublier tous les paléontologues les plus influants jusqu'à 1980, le livre propose une série de chapitres dédiés à l'étude des dinosaures.
Ces chapitres couvrent des sujets aussi pointus qu'intéressants, tels que leur ostéologie, l'implantation de leurs muscles, la paléoneurologie, mais aussi la préparation des reconstitutions à des fins d'exposition.
Le dernier chapitre conclue cette partie sur la restauration des dinosaures en tant qu'Animaux vivants, faisant ainsi écho à l'incontournable [*Jurassic Park*](/critiques/films/jurassic-park/).
La troisième partie est consacrée à la cladistique des dinosaures.
Il ne va pas s'agir ici de faire un inventaire de toutes les espèces mais en tous cas des grandes familles, telles que les sauropodes, les stégosauridés, etc., avec des détails techniques infiniment intéressants, comme leurs modes de vie, interprétés à la lumière de l'étude poussée de leur environnement au moment de leur mort.
Ce qui offre une transition parfaite pour la partie suivante au cours de laquelle on apprendra tout ou presque sur leur paléobiologie : leur alimentation, leur reproduction, leur croissance, l'interprétation des traces de pattes, leur thermorégulation et l'évolution vers les premiers oiseaux.
Enfin, la dernière partie, conclusive, logique, évoque l'évolution des dinosaures au cours du Mésozoïque, jusqu'à leur extinction, mais aussi l'héritage qu'ils ont laissé dans le sol.
Je serai bien incapable de vous résumer un tel monument scientifique, et encore moins d'en proposer une critique constructive.
D'autant qu'au final, je suis beaucoup trop enthousiasmé par *The Complete Dinosaur* pour oser en dire du mal !
Tour à tour, chapitre après chapitre, on absorbe des connaissances telles qu'elles pourraient probablement nous permettre de décrocher un diplôme en paléontologie.
J'exagère sans doute, mais la qualité du texte, l'exhaustivité des informations et des sujets couverts et la passion manifestement à l'oeuvre ici communique au lecteur un tel sentiment de sentience que c'en est presque transcendant.
On a l'impression de ne rien avoir raté, que tout a été documenté, que rien n'a échappé aux auteurs, qui nous livrent un compendium "définitif", "absolu", pour le plus grand plaisir des passionnés et initiés.
Absolument pas vulgarisateur, l'anatomie des dinosaures est expliquée avec des rappels de notions de base qui devront permettre au lecteur de comprendre de quoi on parle, qu'il s'agisse de géologie, de climatologie, d'ostéologie, de métabolisme, bref, de toutes les notions techniques abordées dans l'ouvrage.
*The Complete Dinosaur* est pour moi une découverte extraordinaire, neutre et à valeur historique, globale.
C'est simplement le meilleur livre jamais publié sur la question.
Mais en vérité, j'étais déjà conquis par le simple fait que c'est un livre traitant de dinosaures qui ne s'adresse pas aux enfants...