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title: "Microscopy's bazaar"
prompt: "A bustling marketplace scene showcasing a variety of microscopes from different eras and styles: antique brass models, steampunk-inspired designs with gears and pipes, modern sleek microscopes, classic educational ones, sophisticated trinocular microscopes, and compact pocket versions. The display should be lively and diverse, filling tables and shelves with these unique items. In the center, a person looks at them with curiosity and indecision. The lighting is warm and inviting, giving the impression of a fascinating 'bazaar of microscopes' that evokes exploration and wonder."
attribution: "DALL-E v3"
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cover: images/bazaar.webp
date: 2024-11-07
draft: false
grid_columns: 1
summary: Quelques pistes qui, je l'espère, vous amèneront jusqu'à votre premier microscope.
title: Comment j'ai choisi mon microscope
---
Comment on se "lance dans la microscopie" ?
Ce n'est pas si compliqué : il suffit de s'équiper, à commencer par un microscope, évidemment !
Et choisir un microscope, quand on est un simple amateur, se fait comme choisir n'importe quel équipement : c'est un compromis entre notre budget et ce que l'on veut en faire.
## Méthode rapide de filtrage
Pour ma part, je commence toujours par la fin : que peut-on trouver de mieux ?
Répondre à cette question permet de déterminer :
- ce que j'appelle les limites commerciales, c'est-à-dire ce qu'une boutique non-spécialisée peut vendre
- les caractéristiques de la machine la plus chère
- le prix maximal
C'est trivial : il suffit de faire une recherche dans une boutique en ligne grand public, trier par prix décroissant, et on commence déjà à voir quelques références se détacher.
Surtout, on voit déjà que la puissance du microscope est "limitée" : les meilleurs modèles montent jusqu'à 2500x.
Partant de ce constat, on peut alors filtrer par le bas en éliminant les candidats qui n'atteignent pas cette puissance.
Une méthode plus conventionnelle, moins directe mais plus éclairée, consiste simplement à visiter la page Wikipédia consacrée aux [microscopes](https://fr.wikipedia.org/wiki/Microscope_optique).
En plus de nous donner cette information concernant la puissance "maximale", on y trouvera son explication théorique, et bon nombre d'informations supplémentaires.
> Note : N'oubliez pas que la puissance d'un microscope correspond au produit du facteur de grossissement de l'oculaire (la partie au contact avec votre visage) et de celui de l'objectif.
> Un oculaire de 10x combiné avec un objectif de 40x vous offre un grossissement total de 400x.
Toutefois, la Wikipédia ne répond pas à une question à la fois essentielle et personnelle.
## Que cherche-t-on à faire ?
Ce premier filtrage nous donne une bonne idée du budget minimal qu'il faut investir pour obtenir ce qu'il se fait de mieux.
Reste à se demander : que cherche-t-on à faire avec un microscope ?
Que désirons-nous observer ?
Dans quel but ?
Et quel investissement personnel sommes-nous prêts à faire ?
À quoi bon, en effet, dépenser une certaine somme pour un objet technique si c'est pour le laisser prendre la poussière ?
Certains microscopes peuvent s'avérer de magnifiques objets de décoration, évidemment, quoique leur prix risque d'être dissuasif...
Il est crucial de se fixer des objectifs atteignables (le "A" de la méthode <abbr title="Spécifique, Mesurable, Acceptable, Réaliste, Temporellement défini">SMART</abbr>[^smart]).
Observer des virus, par exemple, n'en est pas un (même à 2500x avec un objectif à immersion, on ne peut pas les voir en détails).
Mon objectif personnel est d'observer un tardigrade, et cela peut se faire avec un grossissement de 400x.
J'ai demandé à ChatGPT de me proposer quelques exemples de ce qu'il est possible d'observer à différents grossissements, et voilà un extrait de sa réponse :
> - Grossissement faible (40x-100x) : Tissus entiers, épiderme de feuilles, structures générales.
> - Grossissement moyen (100x-400x) : Cellules individuelles, structures telles que le noyau et les organites dans des cellules de taille moyenne.
> - Grossissement élevé (1000x) : Détails cellulaires fins, bactéries individuelles, détails des organites.
> - Grossissement très élevé (2500x, à immersion) : Bactéries détaillées, étude des parties fines du cytoplasme, certains virus grands mais toujours difficile à visualiser.
Un autre de mes objectifs est de partager mes observations avec internet.
Il existe des systèmes (apparemment peu fiables) permettant de clipser le smartphone à l'oculaire du microscope, mais cette technique présente le double risque de casser l'oculaire ou le smartphone, et l'inconvénient de réduire, parfois significativement, la lumière arrivant jusqu'à l'objectif du téléphone.
D'autres microscopes sont directement surmontés d'un écran (généralement de taille inférieure ou égale à 7 pouces, l'équivalent d'un grand smartphone ou d'une petite tablette), mais la prise de vue se fait généralement sur une carte SD ou _via_ un dispositif de capture vidéo additionnel.
En ce qui me concerne, je préfère la solution de la caméra USB embarquée.
Celle-ci se monte sur un oculaire (parfois dédié à la caméra dans le cas des microscope trinoculaires, c'est-à-dire dotés de trois oculaires), et présente l'avantage de pouvoir se brancher en USB à l'ordinateur.
Dans ce cas de figure, la caméra offre un flux vidéo qu'il est possible d'exploiter avec des outils plus puissants, parfois directement fournis par le constructeur lors de l'achat.
## Quand on a vu ce que l'on voulait voir
Si, un jour, je parviens à observer, filmer et photographier un tardigrade, je n'ai pas l'intention de mettre mon microscope au rebus.
C'est mon objectif principal, mais toutes les observations que je ferai jusqu'alors seront tout aussi passionnantes.
C'est là qu'intervient l'investissement personnel.
Observer devrait normalement signifier suivre la méthodologie scientifique.
Ce qui implique de s'équiper de différentes verreries de laboratoire, telles que des pipettes, des béchers, des flacons de toutes sortes, des boîtes de pétri, des seringues, et surtout, des lames, le tout permettant de collecter et préparer les échantillons de la façon la plus basique.
Enfin, cela implique de noter une série de métadonnées telles que la température au moment de la collecte, la date et l'heure, les coordonnées GPS, etc.
Je compare cette préparation à celle d'un jeu.
En tant que joueur, sur plateau ou sur PC, la préparation de mon aventure est presque aussi exaltante que l'aventure en elle-même.
Et alors que je dispose déjà de ce matériel et de quoi noter mes observations, je trépigne d'impatience, ne possédant pas encore mon microscope !
Et vous ?
Pensez-vous que ces étapes préparatives risques d'être un frein à votre enthousiasme d'utiliser un microscope ?
Certes, vous pourriez vous procurer des lames préparées à l'avance, et d'ailleurs, certains microscopes vous en fourniront.
Mais êtes-vous prêts à faire vos propres préparations, avec vos propres échantillons ?
Peut-être que ce serait un excellent moyen de pratiquer ou s'initier à la méthode scientifique, justement.
Le jour viendra où l'objectif que vous vous serez fixé sera atteint.
Un jour, je pourrais me dire : "J'ai observé un tardigrade vivant, de mes yeux, à travers mon microscope".
Et maintenant ?
Je serais bien tenté de dire que c'est maintenant que ça va devenir réellement intéressant : une fois passé le seuil de la découverte, c'est l'analyse qui devrait susciter votre curiosité.
Puisque vous avez vu ce que vous vous étiez fixé comme objectif, quoi de plus intéressant que d'en voir d'autres, dans d'autres circonstances ?
Le jour où je tomberai sur un tardigrade, j'aurai scrupuleusement noté les différentes métadonnées qui lui sont relatives.
Peut-être que cela se passera en été par 35 degrés.
Je retournerai alors au même endroit, au mois de décembre.
Et je verrai si un autre tardigrade veut bien passer sous ma lame.
Et s'il y a eu un changement entre le tardigrade estival et l'hivernal.
De fil en aiguille, on change un paramètre à la fois, et on observe.
Et on note.
Atteindre son objectif à l'achat du microscope ne devrait que renforcer son envie de l'utiliser de plus en plus, d'observer de plus en plus de choses, et risque bien de devenir une passion dévorante !
## Sélection finale
À ce stade, vous disposez des informations externes les plus utiles : vous savez ce que vous voulez observer, vous connaissez la puissance à atteindre par votre microscope, et vous devriez avoir réfléchi à ce que vous ferez de vos observations : les garderez-vous pour vous ou allez-vous les partager avec tout le monde ?
Ainsi, vous pouvez vous poser la dernière question : quel budget je souhaite accorder à mon nouveau hobby ?
La bonne nouvelle, c'est qu'il y en a à tous les prix, entre une cinquantaine d'euros pour un modèle qui tient dans la poche, utilisé par les scientifiques pour faire des examens sur le terrain, afin de déterminer rapidement un échantillon à prélever pour un examen ultérieur et approfondi, jusqu'à 2000€ pour les modèles les plus perfectionnés, en passant par toute une gamme de microscopes à moins de 400€ dits semi-professionnels, vers lesquels je me suis tourné, et que je vous détaillerai dans un article ultérieur.
[^smart]: <https://fr.wikipedia.org/wiki/Objectifs_et_indicateurs_SMART>

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title: "Moi, déballant mon microscope"
attribution: "Richard Dern"
description: "Un peu inquiet au déballage du microscope, compte tenu de son arrivée retardée et surtout, du trou dans le carton."
file: images/IMG_0719.jpeg

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@@ -0,0 +1,4 @@
title: "Cozy dans son emballage de polystyrène et de plastique"
attribution: "Richard Dern"
description: "Tout est parfaitement bien emballé et sécurisé."
file: images/IMG_0725.jpeg

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title: "Moi, après déballage du microscope"
attribution: "Richard Dern"
description: "Tout est en ordre, tout est en bon état, tout est qualitatif, tout va bien !"
file: images/IMG_0726.jpeg

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title: "Pièces détachées"
attribution: "Richard Dern"
description: "Tout le contenu du packaging est là. De haut en bas et de gauche à droite : tube pour caméra, filtre bleu et fusible de rechange, caméra, huile à immersion, boîte de lamelles, oculaires 10x, adaptateurs pour oculaires (non utilisés pour le moment), clé USB, câble USB, oculaires 25x, boîte à lames et câble d'alimentation français."
file: images/IMG_0735.jpeg

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title: "Détail de la tête du microscope"
attribution: "Richard Dern"
description: "Détail de la tête du microscope. La vis pour la désolidariser du corps est visible sur la gauche. Le tube vertical en arrière-plan est l'oculaire destiné à la caméra."
file: images/IMG_0745.jpeg

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title: "Premier contact"
attribution: "Richard Dern"
description: "Retrait des dernières protections, tout en délicatesse."
file: images/IMG_0749.jpeg

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title: "Platine du microscope"
attribution: "Richard Dern"
description: "Détail de la platine du microscope."
file: images/IMG_0754.jpeg

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title: "Platine et diaphragme"
attribution: "Richard Dern"
description: "Détail du diaphragme sous la platine, et du condenseur sous le diaphragme."
file: images/IMG_0755.jpeg

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title: "Vue d'ensemble du microscope"
attribution: "Richard Dern"
description: "Compact et robuste, le Swift SW350T est aussi esthétique."
file: images/IMG_0757.jpeg

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cover: images/IMG_0757.jpeg
date: 2024-11-08
draft: false
grid_columns: 1
summary: 'Mon premier microscope est enfin entre mes mains : je peux en faire le tour
du propriétaire.'
title: Découverte de mon premier microscope
---
> Article non sponsorisé.
## Packaging
![IMG_0719](images/IMG_0719.jpeg)
La sobriété du carton intimide.
Je suis habitué à plus ostentatoire, même pour des produits plus accessibles dont le packaging est souvent plus criard.
Mais il faut dire que ce que j'ai là, ce n'est pas un produit grand public.
En tout cas, ce n'est pas - forcément - sa cible.
L'épaisseur et la rigidité du polystyrène donnent confiance.
Le colis a mis deux jours de plus que prévu pour arriver, ce qui n'est pas dans les habitudes d'Amazon (en ce qui me concerne, en tout cas).
En voyant le trou dans le carton, l'inquiétude était légitime, mais vite dissipée.
L'ouverture de la carapace de plastique révèle une abondance d'objets, bien protégés, chacun déclenchant un enthousiasme toujours plus vigoureux.
Ainsi début donc mon introduction à la microscopie : par le déballage de plein d'objets technologiques, scientifiques même, avec une première montagne russe : de l'inquiétude à l'excitation en quelques instants.
Satané autisme !
<div style="clear:both; padding-top: 2rem;"></div>
L'heure est à l'inventaire et, après le premier déballage toutefois, cela reste un de mes moments préférés suite à un achat.
En voici le détail :
- une paire d'oculaires 10x
- une paire d'oculaires 25x
- un fusible de rechange
- un filtre bleu
- un flacon d'huile à immersion
- un adaptateur pour oculaire 30mm
- un autre pour 30.5mm
- un cordon d'alimentation français
- un câble USB micro-B vers Type-A
- une caméra 5M pixels
- un tube adaptateur pour la caméra
- une clé USB
- une boîte pour 10 lames dont 5 préparées
- une boîte de 100 lamelles
- plusieurs caches protecteurs pour les oculaires
- une housse de protection pour le microscope
- le microscope, un [Swift SW350T](https://swiftmicroscopes.com/collections/all-product/products/swift-sw350t-40x-2500x-magnification-siedentopf-head-research-grade-trinocular-compound-lab-microscope-with-wide-field-10x-and-25x-eyepieces-mechanical-stage-abbe-condenser-camera-compatible) ("T" pour "trinoculaire", par opposition au modèle "B" pour "binoculaire")
En outre, le barillet est équipé de quatre objectifs de 4x, 10x, 40x et 100x.
![IMG_0725](images/IMG_0725.jpeg)
![IMG_0735](images/IMG_0735.jpeg)
## Premier contact
![IMG_0749](images/IMG_0749.jpeg)
Le poids est rassurant et le centre de masse semble assez bas.
Il en résulte une impression rassurante de stabilité et de robustesse : à moins d'un coup particulièrement violent, il glissera sur ses appuis plutôt que basculer sur le côté.
Les matériaux me semblent de bonne qualité.
Oui, il y a du plastique, mais cela ne constitue pas l'essentiel de l'appareil qui est avant tout fait de métal.
Et les pièces mobiles, toutes métalliques aussi, respirent la qualité.
Je n'ai pas de point de comparaison. J'estime en avoir pour mon argent, mais je ne suis pas naïf.
J'imagine que des microscopes plus onéreux (et destinés à d'autres fins, il faut le dire) lui seront supérieurs sur la qualité des filetages par exemple, ou l'épaisseur du métal - en plus évidemment de disposer d'optiques de meilleure qualité, sans doute.
## Détails techniques
### Objectifs
Si j'ai bien appris ma [leçon](https://www.olympus-lifescience.com/fr/microscope-resource/primer/anatomy/specifications/), et si j'en crois le marquage sur les différents objectifs :
| Marquage | Grossissement | Ouverture numérique |
| -------- | ------------: | ------------------: |
| 4/0.10 | 4x | 0.10 |
| 10/0.22 | 10x | 0.22 |
| 40/0.65 | 40x | 0.65 |
| 100/0.25 | 100x | 1.25 |
Les objectifs de 40x et 100x sont à ressort (cela permet de protéger la lentille en cas de contact avec l'échantillon observé) et le 100x est prévu pour être utilisé avec l'huile à immersion.
Il peut être utilisé sans, mais la netteté ou son pouvoir grossissant en seront affectés.
Les quatre objectifs sont également marqués 160/0.17.
Le premier nombre indique que ces objectifs sont prévus pour former une image à 160mm, c'est-à-dire la distance entre l'endroit où l'objectif est vissé et l'oculaire.
Le deuxième nombre correspond à l'épaisseur de la lamelle pour laquelle les objectifs sont prévus.
Dans le cas présent : 0.17mm, ce qui correspond à la "norme" moderne.
Ces objectifs semblent assez standards en terme de caractéristiques.
Une recherche rapide m'indique que les remplacer en cas de problème ne devrait pas être onéreux (j'en ai vu à partir de 40€).
Tous les objectifs fournis par Swift sont achromatiques (correction des aberrations chromatiques).
Il devrait être techniquement possible de remplacer ces objectifs par d'autres plus évolués (et plus chers), mais Swift ne semble pas en vendre.
À ce stade, j'ignore encore s'il serait éventuellement possible de me procurer de tels objectifs, ni d'ailleurs si j'en avais une quelconque utilité.
Autrement dit, je pense avoir fait un bon investissement...
## Platine et réglages
![IMG_0754](images/IMG_0754.jpeg)
Là encore, je suis rassuré par la qualité de l'ensemble.
Au toucher, les vis et molettes de réglage des différents axes sont très satisfaisantes.
La prise en main est à la fois ferme et délicate.
La satisfaction candide à leur manipulation devrait se prolonger en un plaisir évanescent lors de l'usage quotidien.
En d'autres termes : c'est si agréable qu'une fois habitué, on n'y pensera plus.
Je trouve néanmoins que les réglages du diaphragme (celui de sa hauteur et celui de son ouverture) sont assez fragiles et beaucoup moins précis.
Ce n'est peut-être qu'un détail qui s'avèrera inoffensif à l'usage.
Les axes X et Y offrent chacun une règle, ce qui peut être utile pour retrouver un détail particulier sur une lame donnée.
Ce n'est pas le cas de l'axe vertical : bien que la molette de réglage fin soit graduée, elle continue de tourner lorsque le plateau arrive en butée, dans un sens comme dans l'autre.
Pour le moment, en tant que néophyte, il m'est donc difficile de comprendre à quelle distance se trouve le plateau par rapport à l'objectif.
Mais là encore, peut-être que je n'aurais jamais à m'en soucier !
![IMG_0755](images/IMG_0755.jpeg)
Concernant les butées justement, notons qu'il est possible de régler la hauteur maximale du plateau, ce qui peut se révéler salvateur à la fois pour les échantillons et pour les objectifs.
Il ne devrait pas être nécessaire de l'ajuster : le réglage par défaut devrait convenir.
Le porte-lame est très agréable à utiliser.
Son maintien est ferme sans être constricteur : un ressort permet d'éviter qu'il claque contre la lame s'il est lâché de façon intempestive, et une butée nous empêche de l'ouvrir déraisonnablement.
Je ne me souvenais pas de ces dispositifs sur le microscope que j'ai brièvement utilisé il y a près de trente ans.
Encore une fois, ce microscope est rassurant !
Le système d'éclairage est composé d'une LED blanche de 10mm dans un [condenseur](https://fr.wikipedia.org/wiki/Condenseur_optique) Abbe, surmonté d'une lentille.
Le diaphragme, ajustable en hauteur et - évidemment - en ouverture, permet de jouer sur l'éclairage apporté par le dessus à l'échantillon et ainsi d'observer différents détails en fonction des réglages.
## Tête
La tête offre trois oculaires : deux pour l'observateur (gage de confort) orientés à 30° et un dédié à la caméra.
Cette tête peut être pivotée à 360° (toujours pratique) et est escamotable en desserant la vis manuelle à proximité.
L'écartement des yeux est évidemment réglable (de la même façon que sur des jumelles par exemple), ainsi que la [dioptrie](https://fr.wikipedia.org/wiki/Dioptrie).
![IMG_0745](images/IMG_0745.jpeg)
On pourra y monter une paire d'oculaires d'un grossissement de 10x ou de 25x fournis, pour atteindre un grossissement théorique maximal de 1000x et 2500x, respectivement.
Le troisième oculaire sera surmonté d'un tube et d'un adaptateur destiné à la caméra (elle aussi fournie).
Si j'apprécie de pouvoir adapter d'autres caméras que celle proposée, je regrette néanmoins qu'il n'y ait pas un système d'attache de la caméra un peu plus "rigide" : elle est simplement enfichée dans l'adaptateur (comme les oculaires).
Du coup, elle tourne librement.
C'est particulièrement agaçant compte tenu de la rigidité du câble USB fourni : il suffit de toucher le câble pour que la caméra bouge un peu.
Il faut cependant noter que cette liberté de la caméra est rendue nécessaire par le fait que la longueur du tube est ajustable, ce qui permet de jouer sur la netteté de l'image produite.
La caméra est une Swift EC5R de 5Mpixels, permettant la capture de photo et de vidéos d'une définition maximale de 2592x1944.
Il est possible de la remplacer par des modèles plus récents et/ou plus perfectionnés, mais à des tarifs prohibitifs : l'EC5R se trouve aux alentours de 100€, ce que je trouve déjà relativement excessif.
Le port USB micro-B est situé sur le haut de la caméra dans le prolongement du tube, et rien n'est vraiment prévu pour le passage du câble ce qui, compte tenu de sa rigidité encore une fois, risque de le mettre sur notre chemin.
Mais là aussi, il faut relativiser : avec une tête pivotant à 360°, il faut bien que le câble soit libre !
## Lames
Une boîte de dix lames est fournie avec le microscope, dont cinq vierges et cinq préparées :
- une patte d'abeille ouvrière
- une coupe de testicule de lapin
- une coupe de muscle squelettique de chien
- une coupe d'épiderme d'oignon
- une coupe de graine de tournesol
Si cela permet d'utiliser son microscope directement sorti de sa boîte, on regrettera toutefois que si peu de lames préparées soient proposées.
Certains microscopes vendus bien moins chers peuvent en proposer jusqu'à 25.
De plus, les lames employées ne semblent pas être très bien lavées.
Mais je suis bon public : Swift met au moins quelque chose à notre disposition.
D'autres constructeurs sont moins généreux.
N'oublions pas toutefois à qui s'adresse ces produits.
Dans cette gamme de prix, on est censés avoir passé le stade de la découverte.
C'est un détail mais je note que la boîte est robuste malgré sa faible contenance.
Peu importe : on trouve des valisettes de rangement pour 100 lames à moins de 15 euros sur internet...
Nous explorerons ces lames dans un article ultérieur.
## Clé USB
La clé USB fournie est revêtue de métal et dispose d'un couvercle pivotant.
Sa faible capacité de 1Go ne la destine pas vraiment à stocker autre chose que ce qui y est déjà, à savoir le logiciel Swift Imaging 3.0 et son manuel (de 138 pages), ainsi qu'un guide d'installation des différentes caméras du fabriquant.
Voici le contenu complet de la clé :
```shell
/Volumes/DISK_IMG
├── Linux Installer Files
│   ├── Swift Imaging 3.0_Linux_64-bit.tar.bz2
│   └── Swift Imaging 3.0_Linux_86-bit.tar.bz2
├── Mac Installer Files
│   └── Swift Imaging 3.0_Mac.dmg
├── SDK & Driver Files
│   ├── Swift Imaging 3.0_DshowSetup.exe
│   ├── Swift Imaging 3.0_SDK.zip
│   └── Swift Imaging 3.0_TwainSetup.exe
├── Software Installation Guide(Chinese Version).txt
├── Software Installation Guide(English Version).txt
├── System Volume Information
│   ├── IndexerVolumeGuid
│   └── WPSettings.dat
├── User Manual
│   ├── Quick Start Guide
│   │   ├── EC Series
│   │   │   └── Swift EC Quick Start Guide EN DE CN JP.pdf
│   │   └── Swiftcam Series
│   │   ├── Swiftcam Camera Quick Start Guide_CN配U盘.pdf
│   │   ├── Swiftcam Camera Quick Start Guide_DE配U盘.pdf
│   │   ├── Swiftcam Camera Quick Start Guide_EN配U盘.pdf
│   │   └── Swiftcam Camera Quick Start Guide_JP配U盘.pdf
│   └── Software Help Manual
│   ├── Help Manual (Chinese Version).pdf
│   └── Help Manual (English Version).pdf
└── Windows Installer Files
└── Swift Imaging 3.0_Windows_32&64-bit.exe
11 directories, 18 files
```
Il reste un peu moins de 300Mo de disponibles sur la clé.
Il est très appréciable d'y trouver des versions pour macOS et GNU-Linux (en 32 et 64bits) en plus de la version Windows.
C'est d'ailleurs l'un des facteurs qui m'ont décidé pour cet achat.
On appréciera aussi la présence d'un SDK qui a l'air assez complet, utilisable en python, Java, .Net, etc., avec des spécificités pour chaque système d'exploitation.
J'ignore si je vais m'en servir un jour, mais [venant initialement de l'informatique](https://richard.dern.ovh/), je suis ravi de voir tout cela.
Le code source intégral de l'application aurait été encore plus appréciable, mais c'est déjà pas mal.
Je vous proposerai le test de l'application dans un autre article.
## Conclusion
![IMG_0726](images/IMG_0726.jpeg)
Il me tarde évidemment de placer mes propres échantillons sous ces objectifs, mais déjà là mon enthousiasme est revenu à des niveaux similaires à ma bonne époque de l'informatique.
Je me réjouie d'explorer les cinq lames préparées, ce qui me permettra de me familiariser avec la bête, comprendre l'impact de chaque réglage sur l'observation, constater les limites de l'appareil, etc.
Il m'en a coûté 409€, mon cadeau de Noël pour 2024.
Investissement a moyen ou long terme, l'avenir nous le dira, mais en tout cas, investissement sur ma bonne santé mentale.
Jusque là, il vaut chaque euro dépensé.
Je vais devoir me retenir de spammer de nouveaux articles prochainement !

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@@ -0,0 +1,3 @@
title: "Caméra active dans Swift Imaging"
description: "Une fois la caméra sélectionnée, son flux s'affiche dans le volet principal. Notez les trois grains visibles, probablement des poussières que je vais avoir du mal à nettoyer compte tenu de leur localisation. Notez aussi que le diaphragme est désaxé. Cela peut être du à un mauvais alignement du tube de la caméra, ou à une mauvaise conception, je l'ignore encore."
file: images/camera.png

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@@ -0,0 +1,3 @@
title: "Interface du logiciel Swift Imaging"
description: "L'application n'est pas à l'aise avec le mode sombre du système d'exploitation."
file: images/dark-mode.png

View File

@@ -0,0 +1,2 @@
title: "Interface du logiciel Swift Imaging"
file: images/screenshot.png

View File

@@ -0,0 +1,3 @@
title: "Accueil du logiciel Swift Imaging"
description: "Le volet de gauche, constitué de plusieurs panneaux, permet la sélection et la configuration de la caméra."
file: images/home.png

View File

@@ -0,0 +1,3 @@
title: "Barre d'outils de Swift Imaging"
description: "Le bouton pour démarrer le mode *Enhanced Depth of Field* (*EDF*) se trouve à l'extrémité droite de la barre d'outils."
file: images/screenshot-edf.png

View File

@@ -0,0 +1,3 @@
title: "Barre d'outils de Swift Imaging"
description: "Le bouton pour démarrer le mode mosaïque se trouve tout à droite de la barre d'outils."
file: images/screenshot-mosaique.png

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@@ -0,0 +1,199 @@
---
cover: images/screenshot.png
date: 2024-11-14
summary: Découverte du logiciel fourni avec mon microscope Swift SW350T.
title: Swift Imaging v3.0
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La clé USB fournie avec mon premier microscope (dont le contenu est détaillé dans [mon article précédent](/interets/microscopie/2024/11/08/decouverte-de-mon-premier-microscope/)) propose l'installation du logiciel propriétaire Swift Imaging dans sa version 3.0 (en français), ainsi que son manuel d'environ 180 pages (en anglais et en chinois).
Mes 35 ans d'[expérience en informatique](https://richard.dern.ovh/) m'ont fait présumer d'un logiciel mal conçu, peu intuitif et déraisonnablement compliqué.
Le mode de distribution par clé USB, à l'heure d'Internet, m'évoque un autre temps de l'informatique, révolu.
Mais une fois le logiciel installé sur mon Mac en quelques clics, mes préjugés s'évaporent, après un léger bémol toutefois.
## Fenêtre principale
Le bémol en question concerne l'apparence du logiciel : il ne supporte pas le mode sombre.
En cause : des icônes monochromes dont la couleur ne s'adapte pas au reste de l'interface.
La même remarque est à formuler concernant d'autres éléments de l'interface, notamment certains textes.
En tant que développeur, j'ai tendance à dire que ce serait facile à corriger, quoique fastidieux, en utilisant des couleurs abstraites fournies par le système d'exploitation.
![dark-mode](images/dark-mode.png)
Il suffit de passer sur un thème système clair pour que l'application soit parfaitement utilisable.
C'est un peu contraignant mais pas rédhibitoire.
### Sélection de la caméra
![home](images/home.png)
Branchée en USB, la caméra devrait être immédiatement reconnue et listée dans le panneau de gauche.
Après l'avoir sélectionnée, les contrôles de paramétrage de la caméra (dans les panneaux inférieurs, toujours à gauche) s'adaptent en fonction des possibilités de la caméra sélectionnée.
Mon modèle étant assez basique (comparativement aux autres modèles vendus par Swift), un certain nombre de contrôles disparaissent, épurant ainsi l'interface, ne laissant que le nécessaire.
Évidemment, le flux de la caméra apparait alors dans le panneau principal.
![camera](images/camera.png)
## Premiers essais
Là encore, comme indiqué dans un article précédent, Swift fourni une boîte de dix lames dont cinq préparées.
Je mentionnais que c'était peu, tout en rappelant qu'un microscope à près de 450 euros n'est plus vraiment dédié à la découverte mais à un usage un peu plus avancé.
Quoi qu'il en soit, ces lames ont le mérite d'exister : autant les inspecter sans plus tarder !
> Les grossissements indiqués ci-après sont ceux des objectifs employés.
> On ne tient pas compte des grossissement des oculaires qui n'interviennent pas dans l'utilisation de la caméra.
> Comme je l'ai indiqué en ouverture de ce site, je ne sais rien d'autre en matière de microbiologie que ce que j'ai appris à l'école il y a plus de vingt ans.
> En conséquence, j'ai demandé de l'aide à ChatGPT 4 pour nommer ce que j'ai observé, puis j'ai essayé de confirmer grâce, notamment, à la Wikipédia.
### Épithelium d'oignon
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/epithelium-d-oignon/raw/branch/main/2024/11/13/4x-full.jpg?raw=true" "center" "Cartographie de la lame" "Swift Imaging offre une fonctionnalité intéressante appelée *stitching*, ou *mosaïque*, permettant de produire une image unique composée de toute la surface de l'échantillon." "Richard Dern" >}}
L'une des fonctionnalités les plus intéressantes de l'application est la possibilité de produire des mosaïques avec la technique du _stitching_ (_couture_) : cela permet de cartographier la surface de l'échantillon en déplaçant le plateau sur l'axe X/Y.
Étant donné que sans plateau motorisé, la procédure est un peu fastidieuse, je me suis contenté de le faire à l'objectif 4x.
![screenshot-mosaique](images/screenshot-mosaique.png)
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/epithelium-d-oignon/raw/branch/main/2024/11/13/10x.jpg?raw=true" "center" "Épithélium d'oignon, objectif 10x" "La même lame, observée à l'objectif 10x" "Richard Dern" >}}
On commence à voir que la maîtrise de la lumière est essentielle.
Plus on observe le sujet de près, plus il faut l'éclairer.
Ici, bien que l'on puisse assez bien observer les membranes et les noyaux des cellules, j'aurais pu augmenter un peu l'apport de lumière.
J'aurais pu aussi corriger l'exposition en _post-production_ avec un logiciel de retouche, voire directement dans Swift Imaging.
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/epithelium-d-oignon/raw/branch/main/2024/11/13/40x.jpg?raw=true" "center" "Épithélium d'oignon, objectif 40x" "La même lame, observée à l'objectif 40x" "Richard Dern" >}}
Quand on commence à explorer les grossissements supérieurs au 10x, il devient intéressant de jouer avec le condenseur et son diaphragme : cela permet notamment d'intervenir sur le contraste de l'image.
Ici, cela m'a permis de mettre en évidence ce qui semble être le [nucléole](https://fr.wikipedia.org/wiki/Nucléole) de la cellule.
Swift Imaging offre une autre fonctionnalité intéressante : _Enhanced Depth of Field_ (_EDF_).
Dans ce mode d'observation, on peut améliorer les niveaux de détails d'une image à partir de plusieurs autres images prises à des niveaux différents.
Lors de l'usage de ce mode, la précision de l'image est améliorée en jouant sur la molette de réglage fin du microscope.
Bien que, comme pour la mosaïque, un peu de pratique sera nécessaire pour en tirer pleinement profit, le logiciel nous simplifie considérablement la tâche.
![screenshot-edf](images/screenshot-edf.png)
En outre, à partir d'un objectif de 40x, on se rend compte que les mouvements opérés sur et autour du microscope font bouger l'échantillon : il faut apprendre à être délicat !
On peut voir sur la photo suivante que ces mouvements ont provoqué un déclage visible à droite et en bas, et il en résulte une image moins précise que ce que j'aurais pu obtenir.
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/epithelium-d-oignon/raw/branch/main/2024/11/13/40x-EDF.jpg?raw=true" "center" "Épithélium d'oignon, objectif 40x, *Enhanced Depth of Field* (*EDF*)" "La même lame, observée à l'objectif 40x avec *Enhanced Depth of Field* (*EDF*)" "Richard Dern" >}}
Malgré ces imperfections, la technique de l'_EDF_ met en évidence ici un [cytoplasme](https://fr.wikipedia.org/wiki/Cytoplasme) moins uniforme qu'il ne paraissait auparavant.
En vérité, l'_EDF_ sera intéressant dès lors que l'échantillon aura une certaine épaisseur, et à tous les grossissements.
### Graine de tournesol
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/graine-de-tournesol/raw/branch/main/2024/11/13/4x.jpg?raw=true" "center" "Graine de tournesol, objectif 4x" "" "Richard Dern" >}}
L'observation de la graine de tournesol s'avère assez frustrante : peu importe le grossissement employé et les réglages fins utilisés, l'image semble floue.
En réalité, on peut voir que les cellules du bord de la graine sont nettes, mais l'épaisseur de l'échantillon et les caractéristiques des éléments constituant la graine font que leurs parois apparaissent floues.
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/graine-de-tournesol/raw/branch/main/2024/11/13/10x-EDF.jpg?raw=true" "center" "Graine de tournesol, objectif 10x, *EDF*" "La même lame à l'objectif 10x avec *EDF*" "Richard Dern" >}}
Comme dit précédemment, l'_EDF_ améliore quelque peu la netteté, tout en montrant des détails intéressants.
Ici, on peut observer les tissus vasculaires formant des faisceaux (à droite) orientés vers les cellules du [parenchyme](https://fr.wikipedia.org/wiki/Parenchyme).
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/graine-de-tournesol/raw/branch/main/2024/11/13/40x.jpg?raw=true" "center" "Graine de tournesol, objectif 40x" "La même lame à l'objectif 40x" "Richard Dern" >}}
En 40x, on peut clairement voir l'aspect "moelleux" des cellules du parenchyme, même sans faire appel à _EDF_.
### Patte d'abeille ouvrière
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/abeille-ouvriere/raw/branch/main/2024/11/13/4X.jpg?raw=true" "center" "Patte d'abeille ouvrière, objectif 4x" "" "Richard Dern" >}}
La lame contenant la patte d'une abeille ouvrière offre un challenge et un résultat intéressant, tous deux dus à l'épaisseur de l'échantillon.
Ici, il n'est pas question d'une coupe micrométrique : c'est l'ensemble de la patte qui est proposé.
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/abeille-ouvriere/raw/branch/main/2024/11/13/4x-EDF.jpg?raw=true" "center" "Patte d'abeille ouvrière, objectif 4x, *EDF*" "" "Richard Dern" >}}
Pour cette prise de vue, je me suis intéressé au tarse et sa partie intermédiaire, la brosse à pollen.
Avec l'_EDF_, on voit très clairement l'implantation des poils utilisés par l'abeille pour se nettoyer ou collecter le pollen.
Les taches noires sur le fond blanc extérieur sont des imperfections du verre de la lame.
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/abeille-ouvriere/raw/branch/main/2024/11/13/4x-EDF-psy.jpg?raw=true" "center" "Patte d'abeille ouvrière, objectif 4x, *EDF*" "Psychédélique !" "Richard Dern" >}}
L'_EDF_ et le condenseur permettent toutes sortes d'excentricités optiques : fermer (ou ouvrir, comme ici) excessivement le diaphragme peut provoquer des aberrations chromatiques (volontaires ou non) qui, combinées à la composition d'images via l'_EDF_, peut offrir des effets pour le moins... intéressants !
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/abeille-ouvriere/raw/branch/main/2024/11/13/10x.jpg?raw=true" "center" "Patte d'abeille ouvrière, objectif 10x" "" "Richard Dern" >}}
En 10x, on peut voir des détails de l'articulation des griffes...
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/abeille-ouvriere/raw/branch/main/2024/11/13/40x-EDF.jpg?raw=true" "center" "Patte d'abeille ouvrière, objectif 40x, *EDF*" "" "Richard Dern" >}}
...encore plus évidents en 40x avec _EDF_.
Cela reste un peu flou à cause de mon manque de maîtrise.
Il faut vraiment que j'arrive à nettoyer ces poussières... (les trois taches noires au centre et à gauche).
### Muscle squelettique de chien
La préparation offerte par Swift manque un peu de colorant : l'échantillon est très pâle et cela se ressent sur les prises de vue, en particulier aux faibles grossissements
Peut-être que j'aurais pu, au moins partiellement, corriger cela en post-traitement.
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/muscle-squelettique-de-chien/raw/branch/main/2024/11/13/4x.jpg?raw=true" "center" "Muscle squelettique de chien, objectif 4x" "" "Richard Dern" >}}
La morphologie classique des tissus musculaires se retrouve sans le moindre doute, y compris au plus faible grossissement.
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/muscle-squelettique-de-chien/raw/branch/main/2024/11/13/10x.jpg?raw=true" "center" "Muscle squelettique de chien, objectif 10x" "" "Richard Dern" >}}
Je me suis focalisé sur cette structure particulière (ici observée au 10x), qui se révèle être une petite veine ou une artère.
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/muscle-squelettique-de-chien/raw/branch/main/2024/11/13/40x-EDF.jpg?raw=true" "center" "Muscle squelettique de chien, objectif 40x, *EDF*" "" "Richard Dern" >}}
Sur cette photo, bien qu'encore floue malgré l'usage de l'_EDF_, on peut voir les cellules qui constituent la paroi du vaisseau sanguin.
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/muscle-squelettique-de-chien/raw/branch/main/2024/11/13/40x-EDF-2.jpg?raw=true" "center" "Muscle squelettique de chien, objectif 40x, *EDF*" "" "Richard Dern" >}}
En me promenant sur la lame, j'ai pu voir une structure plus sombre que les autres.
Au 40x et avec l'_EDF_, on s'aperçoit qu'il s'agit d'un amas "inattendu" de cellules, probablement du à une petite inflammation ou un léger traumatisme du muscle.
### Testicule de lapin
La lame permettant d'observer une coupe de testicule de lapin est bien colorée, ce qui va nous permettre d'observer des détails intéressants grâce au contraste proposé.
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/testicule-de-lapin/raw/branch/main/2024/11/13/4x.jpg?raw=true" "center" "Testicule de lapin, objectif 4x" "" "Richard Dern" >}}
Ainsi, les tubules séminifères sont parfaitement reconnaissables, avec un bon niveau de détail et de contraste dès le plus faible grossissement.
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/testicule-de-lapin/raw/branch/main/2024/11/13/10x.jpg?raw=true" "center" "Testicule de lapin, objectif 10x" "" "Richard Dern" >}}
En passant à l'objectif 10x, on commence à voir les [cellules de Leydig](https://fr.wikipedia.org/wiki/Cellule_de_Leydig) dans le tissus intersticiel, et la structure en faisceaux spiralés au centre des tubules.
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/testicule-de-lapin/raw/branch/main/2024/11/13/40x.jpg?raw=true" "center" "Testicule de lapin, objectif 40x" "" "Richard Dern" >}}
C'est au centre de ce "vortex" (ici vu au 40x) que sont libérés les spermatozoïdes à l'issue de la spermatogenèse.
{{< extimage "https://git.dern.ovh/photomicrographie/testicule-de-lapin/raw/branch/main/2024/11/13/100x.jpg?raw=true" "center" "Testicule de lapin, objectif 100x" "" "Richard Dern" >}}
Pour ma première observation à l'objectif 100x, je ne me suis pas risqué à employer l'huile à immersion.
Néanmoins, cela permet d'avoir un aperçu un peu plus précis, quoique flou, des cellules de Leydig.
## Conclusion
### Swift Imaging v3.0
Le logiciel est une bonne surprise pour moi.
La facilité avec laquelle j'ai pu faire une mosaïque et jouer avec la profondeur de champ me laisse penser qu'il ne constituera pas un maillon faible dans mes observations.
Je craignais qu'en plus de devoir apprendre à maitriser mon matériel, je doive également subir une courbe d'apprentissage importante de la partie logicielle.
J'apprécie la gratuité de l'application, évidemment, et sa relative ouverture (dans la mesure où un SDK est fourni).
Évidemment, il eût été encore plus appréciable, surtout dans une optique de science ouverte et/ou participative, de disposer des sources du logiciel.
Les non-anglophones seront ravis de voir que l'interface est entièrement traduite, au contraire du manuel.
En ce qui me concerne, du moment que l'anglais est proposé, cela me convient.
### Premières observations
J'ai eu une brève période pendant laquelle je me suis pris d'intérêt pour la photographie "classique", et je réalise que la même règle d'or s'applique pour la photomicrographie.
Elle est même encore plus importante, parce que nous flirtons avec les limites physiques.
**Il est capital de maîtriser la lumière**.
Et force est de constater qu'au cours de mes premières observations, je ne la maîtrise pas !
Pourtant, curieusement, cela m'intimide moins que lors de sessions de photographie "traditionnelle".
Bien au contraire !
Il me reste alors une barrière psychologique à surmonter : l'huile à immersion.
Je suis terrifié à l'idée de l'utiliser : j'ai peur d'oublier d'en avoir utilisé et donc d'oublier de nettoyer l'objectif après usage.
Mais sans cela, je ne pourrais pas profiter pleinement de l'objectif 100x...